Impact du microenvironnement tumoral sur la résistance tumorale et son rôle dans la plasticité tumorale et la réactivité stromale
Ce groupe est rattachée à l’UMR 1186 - Immunologie intégrative des tumeurs et immunothérapie du cancer
L’immunothérapie anticancéreuse suscite actuellement un grand intérêt pour les patients ayant un cancer avancé. Son objectif est de doper la réponse immunitaire contre les cellules tumorales qui utilisent plusieurs stratégies de résistance pour neutraliser et paralyser le système immunitaire de l’hôte. Bien que ces traitements innovants aient permis d’améliorer la survie de certains patients, le taux de réponse reste limité dû à des mécanismes de résistance et de tolérance immunitaire. Notre objectif est de mieux comprendre le rôle du microenvironnement dans lequel se trouve la tumeur sur la sensibilité/résistance des cellules tumorales à ce type de traitement.
Thèmes de recherche
Notre programme de recherche s’articule autour de différents points visant à mieux caractériser le rôle clé du microenvironnement tumoral (TME) et du suppresseur de tumeur p53 dans la régulation de la réponse T cytotoxique anti-tumorale. En particulier, nous nous attachons à élucider l’influence de l’hypoxie, de la transition épithélio-mesenchymateuse (EMT) et des fibroblastes associés aux tumeurs (CAF) sur la plasticité tumorale, la résistance à l’immunosurveillance et la réponse aux immunothérapies. Notre recherche concerne également l’analyse des mécanismes moléculaires impliqués, notamment en lien avec le récepteur Axl ou les facteurs de transcription associés à l’EMT, associés avec l’émergence de variants tumoraux résistants. Notre programme de recherche vise également à déterminer l’impact des mutations du gène codant pour la protéine suppresseur de tumeur p53 sur la réponse cytotoxique antitumorale et sur l’expression des ligands des checkpoints immunitaires, et par conséquent la réponse à l’immunothérapie ciblant ces points de contrôle immunitaire.
Outre cette recherche cognitive, nous développons également des programmes de recherche translationnelle visant à développer des modèles de culture 3D afin de mieux caractériser l’impact de l’EMT sur la résistance aux traitements et sur la réponse immunitaire, ainsi que son implication dans la récurrence des tumeurs du sein. Ce programme vise également à concevoir des méthodes de criblage à haut débit (micro-fluidique) pour analyser l'impact de l’EMT sur les interactions immunitaires pendant la progression du carcinome du sein et sur la résistance à l’immunothérapie. Enfin, nous développons un programme de recherche translationnelle dans le cancer du rein ayant pour objectif de mettre en évidence les relations éventuelles entre les mutations du gène VHL (associées à une pseudo-hypoxie) et la résistance tumorale à l’immunothérapie ciblant PD-1.
Le but de notre programme est ainsi de réaliser de nouvelles avancées dans la compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires associés à la résistance tumorale à l’immunosurveillance et aux immunothérapies ciblant des « checkpoints » immunitaires, ceci dans le but d’identifier de nouvelles cibles thérapeutiques et de développer des stratégies combinatoires plus efficaces.