Immunité T CD8 et immunothérapie du cancer du poumon
Ce groupe est rattaché à l’UMR 1186 - Immunologie intégrative des tumeurs et immunothérapie du cancer
L’immunothérapie anticancéreuse suscite un grand intérêt. Son objectif est d’amplifier la réponse du système immunitaire contre les cellules tumorales. Bien que ces traitements aient permis d’améliorer la survie de certains patients, le taux de réponse reste limité dû à des mécanismes développés par la tumeur pour inhiber les fonctions immunitaires. Notre objectif est de mieux comprendre le rôle d’une nouvelle classe de globules blancs, les cellules T mémoires résidentes (TRM) dans la tumeur, dans la réaction immunitaire anti-tumorale.
Thèmes de recherche
Notre équipe a mis en évidence des éléments du microenvironnement tumoral (TME) impliqués dans la régulation de la réponse immunitaire anti-tumorale en particulier l’influence du TGF-β sur l’expression et l’activation de CD103, et le rôle de cette intégrine dans la rétention et la cytotoxicité spécifique des cellules T CD8+ mémoires résidentes (TRM) dans la tumeur. Le but de notre programme est de réaliser des nouvelles avancées dans la compréhension des mécanismes cellulaires et moléculaires associés à l’optimisation de l’immunité T anti-tumorale et la réponse aux immunothérapies ciblant des « checkpoints » immunitaires comme PD-1. Nos objectifs sont :
1) caractériser les cellules TRM CD4+ résidentes dans la tumeur et déterminer leur rôle dans la régulation de l’immunité anti-tumorale et la réponse à l’immunothérapie dans le cancer pulmonaire humain et des modèles tumoraux de souris ;
2) développer un système de culture en interface air-liquide (ALI) afin d’étudier les interactions entre les cellules tumorales bronchiques et les cellules immunitaires, en particulier les lymphocytes T cytotoxiques, et leurs conséquences sur les deux types cellulaires;
3) définir une signature immunitaire composite prédictive d’une réponse à anti-PD-1 en examinant l’implication des TRM, la machinerie de présentation de l’antigène (APM) et les néoepitopes tumoraux;
4) étudier le rôle de la neuropiline (Nrp)-1 dans la régulation de la fonctionnalité des lymphocytes T effecteurs CD4+ et la réponse immunitaire anti-tumorale et
5) apporter la preuve de concept de l’efficacité d’une immunothérapie combinatoire fondée sur un vaccin peptidique issu de la préprocalcitonine (ppCT) et des anticorps anti-PD-1 dans des modèles pré-cliniques de souris humanisées. Ce dernier axe a fait l’objet de la création d’une startup : http://www.elyssamed.com. A travers ses différents aspects, notre projet vise à mieux comprendre comment le TME influence le comportement et la fonction des effecteurs T, en particulier les TRM, et impacte la réponse aux inhibiteurs de checkpoints. Notre but est d’améliorer les immunothérapies anticancéreuses actuelles et contribuer au développement d’immunothérapies combinatoires innovantes encore plus efficaces. Ce projet est fondé sur des interactions fortes des membres de notre équipe avec les cliniciens de Gustave Roussy et l’accès à ses différentes plateformes. Notre unité est attractive, fait partie de plusieurs réseaux scientifiques et a établi différentes collaborations nationales et internationales.
Une synapse immunologique entre une cellule TRM CD8+CD103+ fraichement isolée d’une tumeur pulmonaire humaine et sa cible tumorale autologue