Le Dr Yohann Loriot, médecin chercheur au sein du comité d'uro-oncologie de Gustave Roussy et de l'unité de recherche Inserm U981, a présenté lors du congrès ASCO GU 2020 les résultats d'une étude portant sur le séminome métastatique, tumeur rare du testicule.
Des résultats marquants qui vont permettre de faire évoluer la prise en charge de ce cancer, qui affecte essentiellement des patients jeunes et dont la guérison très fréquente s'obtient cependant parfois au prix d'effets secondaires persistants à l'issue des traitements.
Promue par Gustave Roussy, l'étude SEMITEP visait à réduire l'intensité de la chimiothérapie administrée pour traiter le séminome métastatique, si une réponse métabolique précoce était obtenue à l'issue de deux premiers cycles de chimiothérapie. Les résultats confirment qu'une majorité de patients peuvent être traités selon cette approche de "désescalade" thérapeutique, guidée par le TEP-scan
Ainsi, les patients peuvent recevoir un traitement moins long et moins pourvoyeur d'effets secondaires, tout en maintenant le taux de guérison habituel. L’étude SEMITEP devrait donc changer la prise en charge de ces patients jeunes en réduisant les contraintes physiques et sociales inhérentes à la chimiothérapie. A noter que l’étude a été menée dans seize centres français sous l’égide du GETUG, le groupe collaborateur français de la recherche en uro-oncologie.
L'étude SEMITEP a bénéficié d'un financement PHRC* accordé par l'Institut National du Cancer (INCa) et a été menée dans seize centres français de lutte contre le cancer sous l’égide du GETUG, le groupe collaborateur français de la recherche en uro-oncologie d'Unicancer.
* Programme hospitalier de recherche clinique