Stéphanie Cassildé : brancardière
Depuis ses 16 ans, Stéphanie Cassildé a déjà cumulé un certain nombre d’emplois et évolué dans des domaines variés. D’abord agent hospitalier à Paris pendant les vacances scolaires, entre 2016 et 2019, puis gardienne pour un groupe scolaire et un théâtre, elle se plaît dans ce secteur lié à l’humain et au social. Elle se dirige ensuite vers l’éducation nationale où elle devient assistante de vie scolaire, puis assistante d’éducation tout en réalisant des tâches de secrétariat. Sa sœur, infirmière de nuit à Gustave Roussy, lui parle du métier de brancardier et d’un secteur dynamique. En août 2021, Stéphanie Cassildé suit une période de formation de 15 jours, est évaluée, puis recrutée. « J’avais déjà été opérée et je connaissais des brancardiers ; j’avais déjà quelques aiguillages sur le métier. Les débuts se sont donc bien passés ».
Très à l’aise au contact des patients, une qualité que la jeune femme a appris à développer dans son précédent emploi, elle a beaucoup de facilités à aller au-devant des personnes qu’elle ne connaît pas. « J’aime passer un peu de temps avec les malades, juste ce qu’il faut, leur parler, voire leur chanter quelques airs, surtout quand je sens qu’ils sont stressés ». Cultivant la patience et la douceur, deux aptitudes primordiales pour être brancardière, elle reconnaît arriver ainsi à gérer certaines situations délicates comme ce patient « agité et confus qui après une scintigraphie, ne voulait pas revenir aux urgences et refusait qu’on le bouge ».
Stéphanie Cassildé évolue avec son binôme au sein d’une équipe jeune et mixte. « Les malades sont contents de voir une femme et nous le font remarquer. Ailleurs, il semblerait que la profession soit plutôt exercée par des hommes ». La jeune brancardière se sent aussi apte que ses collègues masculins dans sa fonction, « même si manipuler et déplacer un patient peut être assez physique. En revanche, pousser des lits ou des chaises n’a rien de trop difficile, surtout quand on a une bonne technologie. Une roue qui part de travers est tout de suite remise en état ». Consciente de faire un métier utile et intégré aux soins, la brancardière avoue toutefois que sa profession n’est peut-être pas suffisamment mise en valeur et gagnerait à être davantage connue.
Ses horaires fixes, du lundi au vendredi de 10h30 à 19h, lui permettent de passer un peu de temps avec ses deux enfants qui sont gardés par ses parents, « même si je ne peux pas les récupérer après l’école ». Si la possibilité se présente, Stéphanie Cassildé souhaiterait travailler de nuit pour mieux concilier sa vie de mère et son activité professionnelle. Cette ancienne boxeuse, entraînée par son grand-frère, a mis fin à 12 ans de pratique en raison de tendinites au poignet. Mais dans la vie et à Gustave Roussy, Stéphanie Cassildé reste comme la sportive qu’elle fut : sereine et déterminée.