Résistance adaptative aux thérapies anti-cancéreuses
Cette équipe est rattachée à l'UMR 981 - Prédicteurs moléculaires et nouvelles cibles en oncologie.
Les cellules cancéreuses sont capables de développer une résistance vis-à-vis des traitements anti-cancéreux tels que la chimiothérapie, les thérapies ciblées et les immunothérapies par le biais de nombreux mécanismes différents. On sait aujourd’hui que la résistance ne provient pas seulement de mutations génétiques sur certains gènes importants, mais que la cellule cancéreuse est capable de se reprogrammer pour s’adapter aux traitements, dans un processus appelé plasticité cellulaire. Dans l’équipe, nous explorons ces mécanismes non génétiques conduisant à des résistances adaptatives en utilisant plusieurs modèles de tumeurs, notamment le mélanome et le cancer de la prostate dans le but de développer de nouveaux marqueurs prédictifs d’efficacité et de nouveaux traitements.
Thèmes de recherche de l’équipe
Notre équipe réunit une expertise unique et des outils issus de la recherche clinique et fondamentale à Gustave Roussy pour caractériser les mécanismes moléculaires sous-jacents aux réponses cellulaires adaptatives aux thérapies systémiques en oncologie.
Après avoir notamment découvert le rôle essentiel du complexe d'initiation de la traduction de l'ARNm ,eIF4F, dans l’adaptation post-transcriptionnelle aux traitements anticancéreux dans le mélanome et dans le cancer de la prostate ainsi que le rôle de eIF4F dans la régulation de la traduction de PDL1, notre stratégie consiste à développer des modèles pertinents (modèles cellulaires, organoïdes, PDXs), accumuler les données génétiques/génomiques à partir de cohortes de patients et mettre au point des techniques performantes à haut-débit (translatome, épitranscriptome, épigénome) afin d’orienter nos recherches vers :
- l’étude de la régulation de eIF4F et la mise au point d’un nouvel inhibiteur de ce complexe pour cibler les cellules persistantes (Groupe Caroline Robert),
- l’implication de la reprogrammation métabolique des cellules persistantes (Groupe Caroline Robert),
- l’étude de la régulation post-transcriptionnelle des points de contrôle immunitaires exprimés par les cellules cancéreuses et les cellules du microenvironnement tumoral et l’impact sur l’efficacité de l’immunothérapie antitumorale et le développement de biomarqueurs prédictifs (Groupe Caroline Robert),
- l’étude de la reprogrammation traductionnelle contrôlée par la protéine FKBP7, des interactions moléculaire entre FKBP7 et eIF4F, de la régulation transcriptionnelle de FKBP7 et le design de nouveaux inhibiteurs spécifiques contre les protéines clés du réticulum endoplasmique dans la réponse à la chimiothérapie du cancer de la prostate (Groupe Anne Chauchereau),
- l’étude de la reprogrammation épigénétique et l’identification des masters régulateurs du récepteur des androgènes pour comprendre les mécanismes de résistances aux nouvelles thérapies anti-hormonales dans le cancer de la prostate (Groupe Yohann Loriot).
Comparaison des profils protéomiques associés à FKBP7 entre des cellules résistantes ou non (Garrido et al. CCR 2019)