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Gustave Roussy
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94805 Villejuif Cedex - France

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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

Regards croisés sur le métier d’infirmière en pratique avancée avec Delphine Mathivon et Julie Mistiaen

Toutes deux incarnent une nouvelle fonction mise en place de façon pionnière à Gustave Roussy : infirmière en pratique avancée (IPA) en oncologie. Rencontre avec Delphine Mathivon, IPA parcours Toxicités, et Julie Mistiaen, IPA Ressource douleur.

Delphine Mathivon et Julie Mistiaen sont deux infirmières aux parcours professionnels complets, qui ont préféré exercer en cancérologie et ont pour cela choisi l’excellence de Gustave Roussy.

Après une expérience en médecine oncologique à Gustave Roussy puis en hôpital de jour, Delphine Mathivon rejoint la coordination des soins externes en charge des retours à domicile avec des soins complexes. Elle intègre ensuite l’étude clinique Capri qui démontre la plus-value d’un suivi infirmier pour des patients sous thérapie orale. « Le double aspect clinique et recherche est très stimulant et m’a donné envie de postuler au master de pratique avancée ». Delphine Mathivon est sélectionnée, tout comme Julie Mistiaen, pour suivre cette nouvelle formation diplômante en deux ans, accessible aux infirmières ayant au moins trois ans d’expérience professionnelle.

Infirmières

Infirmière Ressource douleur au sein du centre d’évaluation et de traitement de la douleur à Gustave Roussy, Julie Mistiaen a intégré l’équipe en 2010 après avoir démarré sa carrière en réanimation de neurochirurgie à l’hôpital Lariboisière de Paris. Spécialisée dans la prise en charge de la douleur dans le cancer, Julie Mistiaen part en formation en 2020 pour ce qui est alors un projet d’équipe « et qui devient ensuite un projet pour tout l’établissement ».

 « Tout à construire »   

L’infirmier en pratique avancé dispose de compétences élargies et participe à la prise en charge globale des patients dont le suivi lui est confié par un médecin. Pour Julie Mistiaen, la fonction englobe « une expertise clinique et un axe recherche valorisant le travail infirmier avec un rôle de leadership pour transmettre les bonnes pratiques et nouveautés ». L’IPA exerce une forme innovante de travail interprofessionnel comprenant plusieurs volets dont l’éducation thérapeutique et l’organisation ville/hôpital. Pour autant, « bien que les pistes et les envies soient là, il reste encore tout à construire ».

Au quotidien, Julie Mistiaen reçoit en consultation pour un suivi en autonomie, les patients adressés par les médecins de l’équipe douleur. Elle les réoriente auprès de différents acteurs médicaux et paramédicaux selon leurs besoins. Elle forme également les paramédicaux au sein de l’hôpital avec l’aide de ses collègues infirmières ressource Douleur et s’investit dans les travaux menés par la commission de recherche paramédicale (Corepa) de Gustave Roussy.

Delphine Mathivon rencontre les patients envoyés par les oncologues de l’Institut lors d’un hôpital de jour Toxicités aux traitements en cours. « Après avoir repris avec eux l’histoire de la maladie, les antécédents et leur mode de vie, pour voir ce qui pourrait avoir déclenché la toxicité, le médecin fait le diagnostic et met en place le traitement. Les patients ont ensuite une consultation avec un pharmacien de Gustave Roussy. Quant à moi, je les suis jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de toxicités ». Animations de formations et projets de recherche sur la toxicité font également partie de son quotidien avec un volet éducation thérapeutique qui reste à construire pour concevoir des ateliers lors des initiations de traitements, ainsi que des outils de suivi de traitements.

Rigueur et organisation  

Toutes deux sont unanimes : être IPA nécessite souplesse et adaptabilité pour gérer l’ensemble des missions : « Il s’agit avant tout d’avoir envie de construire une relation avec le patient tout en sachant être autonome, avec une grande rigueur dans l’activité clinique et la recherche. Il faut être organisé et bien sûr aimer le challenge ».

Innovants et atypiques, ces deux premiers parcours d’IPA au sein de Gustave Roussy partent d’un besoin du terrain. « L’IPA offre une approche complémentaire à celle du médecin car nous percevons le patient différemment », rapporte Delphine Mathivon. « C’est un savoir-faire infirmier qui ajouté à la prise en charge médicale qui permet une prise en soins globale avec un temps alloué différent ». Le prochain défi ? « Pousser la recherche paramédicale afin d’arriver au niveau de nos voisins européens » explique Delphine Mathivon. Pour Julie Mistiaen, ce serait de « rendre visible toute la richesse et l’expertise infirmière des différents services de l’Institut ». « Fières d’ajouter une pierre à ce nouvel édifice », toutes deux se sentent très soutenues dans leurs nouvelles missions et souhaitent continuer à impulser des projets porteurs d’évolutions.