Semaine européenne de sensibilisation aux cancers des Voies Aéro-Digestives Supérieures (VADS), 18-22 septembre 2017
Malgré les progrès accomplis ces dernières années, les cancers ORL tuent encore plus de la moitié des patients qui en sont atteints en raison d'un diagnostic trop tardif. Les symptômes des cancers ORL sont en effet rarement inquiétants mais souvent ignorés. Or, pris en charge à un stade précoce, le taux de survie est de 80 à 90%.
La sensibilisation du public et des professionnels de santé à ces symptômes est donc primordiale. Des symptômes tels que mal de gorge, dysphagie, dysphonie, aphte persistant, ganglion cervical, épistaxis, obstruction nasale unilatérale, otalgie… doivent alerter : si le patient présente UN de ces symptômes depuis plus de TROIS semaines, il doit demander un avis médical sans tarder. Le médecin généraliste doit dans ce cas adresser le patient à un spécialiste des VADS.
Ces cancers sont en nette augmentation dans de nombreux pays occidentaux et représente une entité clinique et biologique différente des autres cancers ORL traditionnellement liés à l'intoxication alcool-tabagique. L'infection orale à HPV est une infection sexuellement transmissible. Près de 1% de la population a une infection orale à HPV16, le génotype le plus fréquemment associé aux cancers ORL liés à l'HPV. Leur pronostic est significativement meilleur que celui de leurs homologues HPV-négatifs.
Le comité ORL de Gustave Roussy est composé de chirurgiens ORL et thyroïde, chirurgiens plasticiens, radiothérapeutes, oncologues médicaux, dentistes spécialisés, pathologistes, radiologues, prothésistes et orthophonistes. Ce comité bénéficie d’une expertise pluridisciplinaire largement reconnue en chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie pour la prise en charge des carcinomes épidermoïdes cervico-faciaux.
Gustave Roussy est également centre de référence national pour les tumeurs rares de la tête et du cou (comme les tumeurs de la base du crâne ou des glandes salivaires).
Il se donne pour objectif de proposer des prises en charge adaptées à tous les stades de la maladie – permettant de préserver au maximum les organes en développant des approches chirurgicales innovantes mini-invasives (chirurgie robotique, chirurgie endoscopique…) tout en gardant la possibilité de faire de la chirurgie plus lourde bénéficiant, dans ce cas, de reconstructions complexes limitant les séquelles post-opératoires– mais aussi de développer la radiothérapie innovante (en particulier l’IMRT) ou de nouvelles chimiothérapies (thérapies ciblées, immunothérapie…).