Villejuif, le 27 juin 2024
Yan Pei-Ming donne un visage à l’Institut avec un portrait monumental du professeur Roussy
Exécuté et offert par Yan Pei-Ming, peintre franco-chinois de renommée internationale, le portrait en 2,80 mètres par 2,40 mètres du Pr Gustave Roussy est accroché dans le hall de l’Institut, accueillant les patients, leurs proches, les visiteurs et le personnel. Il symbolise la mission et l’héritage du fondateur de l’Institut, père de l’oncologie moderne, dont les travaux continuent d’influencer la recherche contre le cancer. Yan Pei-Ming l’a réalisé à l’occasion des 90 ans de la création par le Pr Roussy de l’Institut du Cancer, et des 150 ans de la naissance de ce médecin-chercheur visionnaire.
Exposé dans les plus grands musées et collections du monde, Yan Pei-Ming est un acteur majeur de la scène artistique contemporaine, dont les portraits monumentaux explorent des thèmes comme l’identité et la mémoire.
Sensibilisé à l’engagement du Pr Gustave Roussy et à sa vision par le Pr Patrice Carde, oncologue à Gustave Roussy, et par Seungduk Kim et Franck Gautherot du Consortium Museum de Dijon, Yan Pei-Ming a décidé de réaliser son portrait tout en gris bleuté, et de l’offrir afin qu’il soit exposé dans le hall d’accueil de l’Institut, encourageant et inspirant des générations de patients et de médecins, chercheurs et soignants. Le dévoilement de la toile mercredi 26 juin s’est déroulé en présence du peintre et du Pr Fabrice Barlesi, directeur général de Gustave Roussy.
« Le Pr Gustave Roussy a consacré sa vie à la recherche et au traitement du cancer, apportant non seulement des avancées scientifiques, mais aussi un soutien humain et compassionnel à ses patients. Son nom est synonyme de progrès, de dévouement et d'espoir. Le portrait que nous dévoilons aujourd'hui immortalise cet esprit. Chaque coup de pinceau, chaque nuance de bleu donnée par Yan Pei-Ming raconte une histoire de courage, de lutte et de victoire. Ce tableau est destiné à être plus qu'une œuvre d'art ; il est et sera longtemps un phare d'inspiration pour ceux qui traversent les épreuves de la maladie et pour ceux qui travaillent sans relâche à leur guérison », commente le Pr Fabrice Barlesi.
En donnant un visage à l’Institut, Yan Pei-Ming espère susciter d’autres élans de générosité au bénéfice de Gustave Roussy pour guérir le cancer au 21e siècle.
L’institution dont le Pr Gustave Roussy a jeté les bases dès 1921 s’est hissée dans le top 5 des meilleurs centres de lutte contre le cancer au monde, et est à l’origine d’avancées thérapeutiques majeures. C’est notamment à Gustave Roussy que des chercheurs ont identifié la mutation du gène JAK2, ayant débouché sur de nouveaux traitements, ou encore mis au point l’électrochimiothérapie, développé la médecine de précision, la radiothérapie flash...
Né en 1874 en Suisse et mort en 1948 à Paris, le Pr Gustave Roussy, anatomopathologiste de formation, est considéré comme un des piliers fondateurs de l’oncologie moderne, basée sur une approche pluridisciplinaire de la maladie cancéreuse. En 1921, il réalisait la première consultation de cancérologie ouverte au public en France, avant de créer en 1925 le « Centre régional de lutte contre le cancer de la banlieue parisienne » qui deviendra en 1934 l’Institut du cancer. Dès cette époque, il veut associer soins aux malades, recherche et enseignement. Dirigé par le Pr Gustave Roussy, le centre s'installe à côté de l'hôpital Paul-Brousse et y restera jusqu'en 1980. Ce centre régional sera reconnu d'utilité publique en 1927 et évoluera en Institut Gustave-Roussy après le décès de son fondateur en 1950.
L'accroissement de l'activité de l'Institut conduit à la construction de nouveaux locaux aux Hautes-Bruyères à Villejuif inaugurés en 1980. L'Institut Gustave-Roussy devient, en 2013, Gustave Roussy. Aujourd’hui, avec l’arrivée du métro et la construction du Campus Grand Parc, Gustave Roussy est plus que jamais moteur des avancées en cancérologie avec, au pied de l’Institut, ce qui sera d’ici 2030 le plus grand campus européen dédié au cancer centré sur l’innovation, qui va abriter le Paris-Saclay Cancer Cluster et de nombreuses biotechs et start-ups.