Etude de phase 3 évaluant l’intérêt d’ajouter du bevacizumab à une fluoropyrimidine en traitement d’entretien chez les patients atteints d’un cancer colorectal métastatique contrôlé après chimiothérapie d’induction
Cancer colo-rectal
En cas de cancer colorectal métastatique bien contrôlé après une bi- ou tri-chimiothérapie d’induction, il est actuellement recommandé d’alléger le traitement au bout de 3 à 6 mois dans le but de diminuer les toxicités et d’améliorer la qualité de vie des malades. Il a en en effet été démontré que cet allègement thérapeutique n’avait pas d’impact délétère sur la survie des patients, et qu’il diminue les toxicités, en particulier cumulatives, des traitements.
Les deux traitements d’entretien recommandés actuellement sont soit une fluoropyrimidine (5-Fu ou capécitabine) seule soit associé au bevacizumab. Cependant, aucune étude n’a démontré la supériorité d’un traitement d’entretien associé bevacizumab dans cette situation.
Cette étude multicentrique Française de phase 3 académique a pour but de comparer ces deux stratégies chez les patients dont la maladie est contrôlée après une bi- ou tri-chimiothérapie d’induction de 4 à 6 mois. Les patients seront tirés au sort pour recevoir soit un traitement d’entretien par fluoropyrimidine seule soit par fluoropyrimidine associé au bevacizumab jusqu’à progression de la maladie qui nécessite la reprise d’une bi-ou tri-chimiothérapie.
Plusieurs options (actuellement pratiquées en routine selon les recommandations) seront possibles : soit de la capécitabine per os avec ou sans bevacizumab injecté toutes les 3 semaines, soit une perfusion de 5-FU toutes les deux semaines associé ou non au bevacizumab.
Un scanner d’évaluation sera réalisé toutes les 9 semaines pour vérifier l’absence d’évolution péjorative de la maladie tumorale.
Le traitement d’entretien sera interrompu en cas de progression de la maladie qui nécessitera la reprise d’une chimiothérapie plus intensive, en cas de toxicité limitante, ou de refus du patient de le poursuivre.
L’enjeu est important car si le bevacizumab n’apporte aucun bénéfice sur le contrôle de la maladie, l’usage d’une fluoropyrimidine seule évitera des toxicités éventuelles, évitera une perfusion en hôpital de jour en cas de traitement d’entretien par capecitabine (traitement exclusivement oral), et diminuera les coûts de santé.