Etude évaluant l’efficacité du trastuzumab deruxtecan dans les cancers de l’estomac ou de la jonction œsogastriques HER2+ et résistants au trastuzumab
Cette étude s’adresse spécifiquement aux patients déjà traités par combinaison de chimiothérapie et d'un médicament qui s'appelle le trastuzumab en cas de cancer de l'estomac ou de la jonction entre l'œsophage et l'estomac et qui présente une caractéristique particulière qui s'appelle la positivité HER2. Cette positivité HER2 est vue dans d'autres cancers particulièrement en cas de cancer du sein et se détermine en laboratoire d’anatomopathologie sur les prélèvements réalisés au niveau de la tumeur. Le trastuzumab associé à la chimiothérapie a permis d'améliorer les résultats versus la chimiothérapie seule, mais ce traitement peut au bout d'un certain temps ne plus être suffisant ce qui amène à passer à un traitement dit de seconde ligne. Dans ce contexte, il est recommandé de passer à un traitement qui associe une molécule de chimiothérapie différente, le paclitaxel, au ramucirumab qui est une thérapie ciblée qui lutte contre la production de nouveaux vaisseaux par la tumeur. Nous vous proposons dans cette étude de recevoir soit ce traitement standard soit une nouvelle molécule qui s’appelle le trastuzumab-deruxtecan. Il s’agit d’une molécule originale faite du trastuzumab utilisé en première ligne et qui va aller se fixer sur les cellules tumorales, mais qui est ici lié à une molécule de chimiothérapie, le deruxtecan. L’intérêt de la liaison avec le trastuzumab est de guider une molécule de chimiothérapie connue comme étant active en cas de cancer gastrique au plus près des cellules tumorales afin de permettre une action plus forte et plus ciblée. Il faut que vous compreniez qu'il s'agit d'une étude de III randomisée, à savoir que vous avez une chance sur deux de recevoir le traitement conventionnel et une chance sur deux de recevoir ce nouveau produit. Comme dans toute étude clinique il est nécessaire de répondre à un certain nombre de critères qui devront être vérifiés et remplis avant toute inclusion. Ces critères seront discutés avec les oncologues que vous verrez en consultation. La toxicité principale de deruxtecan est une diminution potentielle des globules blancs et des plaquettes après chaque cure et à plus long terme le risque de survenue d’un épaississement des parois des alvéoles pulmonaires (fibrose pulmonaire). Ces effets secondaires sont cependant en général gérables.