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Gustave Roussy
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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

07/11/2024

Les cancers masculins

Les hommes constituent la population la plus touchée par le cancer. Environ 240 000 d’entre eux apprennent chaque année qu’ils en sont atteints, et 90 000 en décèdent. Des chiffres qui placent la maladie au premier rang des causes de décès prématurés les concernant.

Certains cancers touchent davantage les hommes, à l’image des cancers du poumon (67% des nouveaux cas diagnostiqués) ou des cancers colorectaux (54 % des nouveaux cas diagnostiqués). D’autres se développent uniquement chez l’homme. Il s’agit des cancers de la prostate, du testicule et du pénis. Ce sont ce qu’on appelle les cancers masculins, qui représentent chaque année en France 63 000 nouveaux cas.

Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en France et en Europe, constitue un pôle d’excellence pour la lutte et la recherche contre les cancers masculins, au travers notamment de son comité génito-urinaire, dirigé par le Pr Karim Fizazi.

Cancers masculins ruban bleu

Le cancer de la prostate

Présentation et chiffres clés

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l’homme. Il se développe dans la prostate, une glande située sous la vessie.

Chaque année en France, près de 60 000 nouveaux cas de cancer de la prostate sont détectés en France, selon les données de l’Assurance maladie. L’âge médian au moment du diagnostic est de 69 ans. Le cancer de la prostate est très rare avant 50 ans.

Dans la majorité des cas il s’agit d’un cancer de bon pronostic. Environ 93 % des hommes diagnostiqués entre 2010 et 2015 étaient encore en vie cinq ans après le diagnostic, toujours selon les chiffres de l’Assurance maladie.

Il existe différents types de cancer de la prostate, la forme majoritaire étant un adénocarcinome qui se forme dans les cellules produisant le mucus et les fluides. D'autres formes plus rares incluent le carcinome à petites cellules, qui est plus agressif, et le carcinome urothélial. Il existe également des sarcomes et des carcinomes neuroendocrines, encore plus rares, mais souvent plus virulents. Chacune de ces formes présente des caractéristiques spécifiques qui influencent le choix du traitement et le pronostic du patient.

La prévention et le diagnostic

Les symptômes du cancer de la prostate apparaissent généralement tardivement et incluent généralement des troubles urinaires. D'autres signes possibles sont la présence de sang dans les urines ou le sperme, des douleurs dans le bas du dos ou le bassin, et parfois une dysfonction érectile. Ces symptômes ne sont pas spécifiques au cancer, ce qui peut rendre le diagnostic plus difficile.

Le diagnostic repose principalement sur une élévation du PSA dans le sang, signe d'une anomalie au niveau de la prostate qui n'est pas nécessairement cancéreuse, et un toucher rectal, qui permet de détecter d'éventuelles grosseurs sur la prostate. Le diagnostic définitif sera établi après une biopsie et/ou une IRM.

Sa prévention repose sur la sensibilisation aux facteurs de risque (âge, antécédents familiaux) et des habitudes de vie saines. Dans son programme Interception qui s’adresse aux personnes à risques augmentés de cancer, Gustave Roussy propose une journée pour les hommes à risque accru de cancer de la prostate. Ces hommes sont porteurs de mutations BRCA. Le parcours HARVEY, qui combine information, consultations individuelles, et ateliers de prévention animés par des experts en génétique, nutrition, et activité physique leur est dédié.

La prise en charge

À Gustave Roussy, un accueil thérapeutique en un jour est proposé aux patients qui viennent pour un premier rendez-vous après un diagnostic de cancer de la prostate localisé. L’objectif est d'établir dans la journée une stratégie de traitement adaptée, établie en concertation avec les patients.

Plusieurs options de traitement peuvent être proposées. Il est donc important de prendre le temps de comprendre les différents traitements et leurs effets secondaires. C'est un des objectifs de la consultation d'accueil.

Pour plus d’informations sur les traitements : https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancer-prostate/traitement

 

Le cancer du testicule

Vidéo cancer du testicule : comment pratiquer l'autopalpation ?

Cancer du testicule : comment pratiquer l'autopalpation ?
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Présentation et chiffres clés

Le cancer du testicule est la forme de cancer la plus courante chez les hommes jeunes entre 15 et 35 ans et représente 1 à 2 % des cancers chez l’homme. Chaque année, on recense 2 300 nouveaux cas en France. Le taux de survie à 5 ans est supérieur à 95 %, grâce aux avancées dans les traitements, notamment la chirurgie et la chimiothérapie.

Ce type de tumeur se développe le plus souvent à partir des cellules germinales, qui produisent les spermatozoïdes. Il existe deux types de tumeurs germinales, les séminomes, qui sont moins agressifs et surviennent plus tardivement, et les non-séminomes, qui tendent à se développer plus rapidement et à toucher des hommes plus jeunes.

Le cancer du testicule se forme lorsqu'une mutation génétique se produit dans une cellule germinale, conduisant à une prolifération incontrôlée de cellules anormales. Ces cellules peuvent former une masse dans le testicule, qui peut ensuite se propager à d’autres parties du corps.

Prévention et diagnostic

La prévention du cancer du testicule repose sur l'autosurveillance régulière. Les hommes, en particulier ceux âgés de 15 à 35 ans, sont encouragés à pratiquer un auto-examen testiculaire une fois par mois pour détecter toute anomalie, comme une masse ou une enflure indolore.

Les antécédents familiaux et une cryptorchidie (testicule mal descendu), même quand la chirurgie a été réalisée, sont des facteurs de risque du cancer du testicule.

Le diagnostic du cancer du testicule commence par l'identification d'une anomalie lors d'un auto-examen ou d'une consultation médicale. Un médecin procède alors à un examen physique et peut demander une échographie testiculaire pour évaluer la nature de la masse. Des analyses sanguines pour mesurer les marqueurs tumoraux sont également couramment utilisées. En cas de suspicion de cancer, une intervention chirurgicale est ensuite réalisée pour confirmer le diagnostic et déterminer le type et le stade du cancer.

Les traitements du cancer du testicule

La prise en charge (diagnostic et traitement) du cancer du testicule nécessite le travail conjoint de plusieurs médecins de diverses disciplines : oncologues, chirurgiens, radiothérapeutes, radiologues, anatomo-pathologistes, en lien avec les médecins de ville. Les orientations thérapeutiques sont discutées lors de réunions de concertation pluridisciplinaires (RCP). Dans certains cas, la présence du patient à une réunion peut être requise.

Le traitement du cancer du testicule nécessite l’ablation du testicule par chirurgie, appelée orchidectomie. D’autres traitements complémentaires peuvent être nécessaires suivant les cas : chimiothérapie, radiothérapie, voire autres interventions chirurgicales en cas de métastases (notamment curage des ganglions lymphatiques qui pourraient être également atteints).

Avant les traitements, il est nécessaire de conserver un échantillon de sperme du patient, en cas d’atteinte à sa fertilité par effets secondaires des traitements.

Pour en savoir plus : https://www.gustaveroussy.fr/fr/cancer-du-testicule

 

Le cancer du pénis

Présentation et chiffres clés

Le cancer du pénis est une maladie rare, représentant moins de 1 % des cancers masculins. Il se développe généralement à partir des cellules de la peau du pénis ou des tissus sous-jacents. Il peut être situé dans différentes zones, notamment le prépuce (chez les hommes non circoncis), le gland, ou le corps du pénis. La plupart des cas de cancer du pénis sont des carcinomes épidermoïdes, qui se forment dans les cellules squameuses, les cellules plates qui composent la surface de la peau.

Il existe plusieurs sous-types de carcinome épidermoïde, dont le carcinome verruqueux, qui a une croissance lente et est moins susceptible de métastaser, et le carcinome basaloïde, qui est plus agressif. D'autres types de cancers peuvent aussi se développer sur le pénis, bien que plus rares, comme le mélanome et le sarcome, qui proviennent des tissus conjonctifs tels que les muscles ou les vaisseaux sanguins du pénis.

Le cancer du pénis est rare, avec environ 1 à 2 nouveaux cas pour 100 000 hommes par an en France. Cela représente environ 400 à 500 nouveaux cas diagnostiqués chaque année. Il touche principalement les hommes âgés, l'âge moyen au moment du diagnostic étant autour de 60 ans. Le taux de survie à 5 ans pour le cancer du pénis varie en fonction du stade au moment du diagnostic. En moyenne, il est de l'ordre de 60 à 70 %, mais ce taux peut dépasser 80 % si le cancer est détecté tôt et traité rapidement.

La prévention et le diagnostic

La prévention du cancer du pénis repose sur plusieurs mesures clés, dont la plus importante est l'hygiène intime rigoureuse, qui réduit le risque de développer des infections chroniques susceptibles d'entraîner des lésions précancéreuses. La vaccination contre les papillomavirus humains (HPV), particulièrement chez les jeunes garçons avant le début de l'activité sexuelle, constitue une autre mesure de prévention efficace, étant donné le lien entre certaines souches du HPV et le cancer du pénis.

Le diagnostic précoce est essentiel pour un traitement efficace. Il repose sur l'observation de symptômes tels que des lésions, des ulcérations, des épaississements ou des saignements au niveau du pénis. En cas de suspicion, des examens complémentaires comme la biopsie permettent de confirmer le diagnostic et de déterminer la nature exacte de la tumeur, facilitant ainsi une prise en charge adaptée.

La prise en charge

Dans les stades précoces, des traitements conservateurs peuvent être envisagés, comme la chirurgie laser ou la cryothérapie, visant à retirer la tumeur tout en préservant le plus possible de tissu sain. Pour les cancers plus avancés, une chirurgie plus extensive, comme la pénectomie partielle ou totale, peut être nécessaire. En fonction de l'étendue du cancer, un curage ganglionnaire peut être pratiqué pour enlever les ganglions lymphatiques atteints. En complément, la radiothérapie et la chimiothérapie peuvent être utilisées, soit pour réduire la taille de la tumeur avant la chirurgie, soit pour traiter les métastases.

Une prise en charge multidisciplinaire, impliquant des urologues, des oncologues et des radiothérapeutes, est essentielle pour offrir le meilleur pronostic et minimiser les répercussions fonctionnelles et psychologiques pour le patient.

Des essais cliniques sont en cours, concernant la place de l’immunothérapie chez les patients présentant des formes avancées de la maladie, mais également concernant un vaccin thérapeutique, et des thérapies ciblées.