L’activité physique, une alliée décisive dans la lutte contre le cancer

À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 organisés du 26 juillet au 8 septembre, Gustave Roussy met à l'honneur l’activité physique et son rôle dans la lutte contre le cancer. Une exposition éducative centrée sur cette thématique est installée durant toute la durée des Jeux sur le plateau de consultations de l’Institut.

Les bienfaits de l’activité physique sur le cancer sont désormais largement reconnus, que ce soit pour améliorer la prévention, réduire les effets secondaires induits par les traitements ou limiter le risque de rechute. L’intégration de l’activité physique dans les protocoles de traitement du cancer est encouragée par de nombreuses institutions médicales, à l'image de Gustave Roussy.

La prévention - Garder la balle dans son camp

La pratique d’une activité physique régulière réduit à elle seule l’apparition de nombreuses maladies, comme l’indique l’Organisation mondiale de la santé, y compris des cancers. Malheureusement, en France, 3 hommes et 4 femmes sur 10 n’atteignent pas les recommandations en matière d’activité physique, d’après Santé publique France.

La Fondation pour la recherche sur le cancer (ARC) estime que 18% des cancers du côlon chez l’homme et 20% chez la femme sont liés à un manque d’activité physique. Une proportion qui monte à 21% pour les cancers du sein, et à 26% pour le cancer de l’endomètre.

Les équipes de Gustave Roussy, conscientes que 40 % des cancers sont évitables, ont initié en 2021 le programme Interception, qui s’adresse aux personnes à risques élevés de cancer. Lors des journées d’accueil, un bilan avec un coach sportif est proposé aux participants, afin d’améliorer la pratique physique quotidienne.

Avant et pendant les traitements – Tenir le cap

Maintenir une activité physique régulière avant le début des traitements prépare le corps à mieux les supporter en améliorant la forme physique, en renforçant le système immunitaire ou en aidant à gérer le stress. Dans la mesure du possible, il est important de maintenir une activité physique régulière tout au long du parcours de soins.

L’activité physique pratiquée durant la maladie répond à plusieurs objectifs : maintenir la masse musculaire, assurer une meilleure tolérance aux traitements, gérer des effets secondaires, comme la fatigue, ou encore réduire les risques de récidive. Selon l’Inca, les patients faisant de l’exercice pendant leur traitement ressentent une diminution d’environ 25% du niveau perçu de fatigue.

Depuis 2017, les médecins peuvent prescrire une activité physique adaptée aux besoins spécifiques des patients atteints d’une affection de longue durée. « L’activité physique est une composante essentielle de la prise en charge du cancer. Elle doit être personnalisée et adaptée à chaque patient », explique le Dr Florian Scotté, chef du département interdisciplinaire des parcours patients (DIOPP) de Gustave Roussy.

Après la maladie – Rester dans la danse

Plusieurs études ont démontré le poids joué par l’activité physique dans la diminution du risque de rechutes, notamment dans les cancers du côlon[1] ou du sein^[2]. L’activité physique agit en effet sur certaines hormones, l’inflammation et sur l’immunité, autant d’éléments cruciaux pour l’après-cancer.

De même, l’activité physique joue un rôle sur la qualité de vie physique et psychologique et sur l’image corporelle, puisqu’elle favorise le sommeil, diminue l’anxiété et les symptômes dépressifs.

À Gustave Roussy, la structure MyCare, installée sur le site de Chevilly-Larue, propose aux patients de les accompagner au mieux pendant et après les traitements, grâce aux soins de support. L’activité physique adaptée (APA) y joue un rôle central, avec divers ateliers, comme du yoga.