À l’occasion de Septembre Turquoise et de la campagne Make Sens "Prendre le cancer à la gorge", deux campagnes de prévention et de sensibilisation respectivement consacrées aux cancers gynécologiques et aux cancers ORL, Gustave Roussy rappelle son engagement contre les papillomavirus humains, responsable de nombreux cas dans ces deux pathologies. Le 20 septembre, une journée de sensibilisation aux cancers gynécologiques a été organisée dans le hall de Gustave Roussy en présence des médecins du comité gynécologie de l’Institut et d’associations.
Les papillomavirus humains, ou son abréviation anglaise HPV, est la cinquième cause de cancer dans le monde. Cette famille de virus est responsable de 99,7 % des cancers de l’utérus, de 75 % des cancers du vagin, de 69 % des cancers de la vulve, et de la moitié des cancers de l’oropharynx (ORL) mais également de l’anus (91 %), du pénis (63 %) et de la peau (carcinome spinocellulaire).
Un vaccin efficace et bien toléré protège contre les infections les plus graves, c’est-à-dire celles à l’origine des lésions précancéreuses et des cancers. Mais en France, le taux de couverture vaccinale est insuffisant : il s’élève à 40 % pour les femmes, et à 6 % pour les hommes.
Tous les ans, 30 000 lésions précancéreuses et 8 000 cancers liés à des infections aux papillomavirus pourraient être évités dans l'Hexagone si le taux de vaccination de la population concernée dépassait les 80 %.
Une fois diagnostiqués, la prise en charge des cancers induits par les papillomavirus pose un autre défi car certains n’ont pas accès à l’innovation thérapeutique. Pour répondre à cet enjeu, Gustave Roussy a créé un groupe HPV interdisciplinaire et trans-organe. Il rassemble des gynécologues, des proctologues, des dermatologues, des médecins ORL, des cancérologues, des chirurgiens, des virologues, des anatomopathologistes, mais aussi des médecins de santé publique et des chercheurs.
Son objectif ? Développer un programme de recherche clinique et translationnelle, centré sur tous les cancers induits par les HPV. Il devra permettre aux patients d’accéder plus facilement à l’innovation thérapeutique, et de favoriser une prise en charge et une recherche multidisciplinaire au moment du diagnostic et des traitements, ainsi qu’en termes de prévention et de dépistage des pathologies.