Informer et sensibiliser au dépistage du cancer colorectal est tout l’objectif de Mars Bleu. 3ème cancer le plus fréquent en France avec 42 000 nouveaux cas chaque année, il est aussi la 2ème cause de décès par cancer dans le pays. Pourtant, détecté à temps, le cancer colorectal se soigne dans 90% des cas. Pionnier en oncologie digestive, Gustave Roussy mobilise son expertise et ses équipes de recherche au service de la prévention du cancer colorectal, de ses traitements et de sa prise en charge à tous les stades de la maladie.
Particulièrement fréquent le cancer colorectal touche aussi bien les hommes que les femmes. Il se développe à partir de cellules qui tapissent la paroi interne du côlon ou du rectum et provient, dans une majorité des cas, d’une tumeur bénigne (polypes adénomateux) qui évolue lentement et sans symptômes avant de devenir cancéreuse.
Détecté à un stade avancé ou métastatique, le cancer colorectal est difficile à traiter. La migration des métastases est responsable de 80% des décès par cancer.
Mieux comprendre les mécanismes de la dissémination collective des cancers colorectaux est l’objectif de l’équipe Invasion collective dirigée par le Dr Fanny Jaulin. Pour expliquer leurs avancées et découvertes, une vidéo en motion design a été réalisée à l’occasion de Mars Bleu.
Ce projet de recherche innovant et prometteur a besoin de financements pour que les hypothèses initiales puissent être validées et qu’ainsi, de nouveaux traitements soient découverts pour guérir davantage de malades.
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Fanny Jaulin a développé une expertise dans les approches de biologie cellulaire appliquées à l’étude d’échantillons de cancers vivants et d’organoïdes.
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Dans une nouvelle approche de recours pour des patients atteints de cancers colorectaux au stade métastatique pour lesquels la chimiothérapie reste le seul traitement de référence, elle travaille avec son équipe sur un projet de recherche innovant. Il vise à développer une approche de tests personnalisés à partir de modèles organoïdes, ou avatars miniaturisés de la tumeur de chaque patient, et ainsi, permettre aux cliniciens de répondre à la question : à quel traitement est-ce que la tumeur de mon patient va-t-elle répondre ?
Cet outil clé de la médecine personnalisée est au cœur du projet de l’action Recherche hospitalo-universitaire en santé (RHU) Organomic.
Investi depuis toujours en oncologie digestive, Gustave Roussy assure la prise en charge pluridisciplinaire du cancer colorectal de son diagnostic aux traitements : chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie ou thérapies ciblées. L’institut dispose d’un plateau technique de pointe et d’une chirurgie robot-assistée, couplée à des systèmes d’imagerie qui permettent toujours plus de précision dans les gestes et dans la détection rapide de métastases.
Le cancer colorectal est évitable et peut être découvert à un stade précoce grâce à une recherche de sang occulte dans les selles. Un programme de dépistage organisé est proposé tous les 2 ans à toutes les personnes entre l’âge de 50 à 74 ans. Efficace, simple, gratuit et indolore, il est basé, depuis 2015, sur un test immunologique à réaliser chez soi. Il est particulièrement important d’y participer pour traiter les lésions avant qu’elles n’évoluent en cancer.
A Gustave Roussy, une consultation privilégiée de dépistage « Colodepist » est proposée en cas de test positif ou d’antécédents familiaux de cancer du côlon. Elle est l’occasion de poser les questions pratiques sur le déroulé de la coloscopie et de prendre rendez-vous pour programmer cet examen dans les meilleurs délais.
► Pour en savoir plus sur le dépistage du cancer colorectal
Le mode de vie joue un rôle non négligeable sur le risque de développer un cancer colorectal. Pour le réduire, il est recommandé d’éviter de fumer, de limiter la consommation d’alcool, de viande rouge, d’avoir une alimentation équilibrée et riche en fibres et de pratiquer une activité physique régulière.
Le microbiote intestinal interagit étroitement avec le système immunitaire et joue un rôle protecteur pour l’organisme. Un déséquilibre au profit d’espèces de bactéries pathogènes peut avoir de nombreuses conséquences, dont le développement de différentes maladies et de cancers. L’équipe du Professeur Laurence Zitvogel, Directrice de recherche Inserm « Immunologie des tumeurs et immunothérapie » mène de nombreux travaux de recherche sur le sujet.
► Le projet recherche Laurence Zitvogel