Lucie Albert, infirmière au service des Urgences (Rouergue)
Gustave Roussy est sa première maison. Lucie Albert, qui a choisi le métier d’infirmière parce qu’elle « aime le contact humain et le soin », s’est orientée vers l’oncologie pour la diversité de prise en charge. « C’était pour moi une évidence et une fierté de rejoindre le leader européen de la cancérologie ». Après un stage de troisième année, qui lui a beaucoup plu, et une fois son diplôme d’Infirmière en poche, la jeune-femme se voit proposer un remplacement de congé maternité en réanimation. Elle prend bientôt le chemin du service de curiethérapie-radiothérapie, où elle restera 7 ans et demi, avant d’intégrer, en 2017, les Urgences oncologiques, un service unique en France nécessitant une réelle expertise clinique. Le cadre de travail a toujours répondu à ses attentes professionnelles : « travailler dans de bonnes conditions avec des effectifs à taille humaine, s’occuper de patients bénéficiant d’un bon accompagnement et être dans un hôpital à la pointe de l’innovation, précurseur dans les nouvelles thérapeutiques. Ici, je me sens vraiment au cœur de la bataille menée contre le cancer ».
Aux urgences, Lucie Albert prend en charge de nombreux patients de l’Institut atteints de tous types de cancers et traités par chirurgie, chimiothérapie ou radiothérapie. « J’ai une vision très large de la cancérologie et peux appréhender le suivi du patient dans sa globalité ». Organisée, rigoureuse et pleine d’empathie, l’infirmière a également appris, comme ses collègues, l’art de la gestion du stress, une qualité indispensable dans son service alors que de nombreux patients arrivent « dans une phase aigüe, souvent en état de détresse physique et psychologique ». Lucie Albert est même parfois amenée à prendre en charge des personnes en fin de vie. « Accompagner les symptômes, la douleur, l’angoisse…fait malheureusement partie de mon quotidien. Mais tout est mis en œuvre pour que les patients partent apaisés. Pouvoir participer à des groupes de parole avec les équipes m’apporte également une grande sérénité ».
Attachée à cette dimension essentielle du soin et de l’humain, l’infirmière a vu les techniques, thérapeutiques largement évoluer et l’offre de soins de supports s’étoffer en 12 ans. « De nombreux effets secondaires liés à la radiothérapie peuvent aujourd’hui être maitrisés grâce à une meilleure anticipation, entraînant moins d’hospitalisations pour les patients ».
Fière d’apporter « sa pierre à l’édifice Gustave Roussy en tant qu’infirmière », Lucie ne se voit pas exercer ailleurs. Quand elle ne travaille pas, cette mère de 4 enfants en bas âge reste très active dans son quotidien. Elle puise dans ces moments familiaux « très précieux » son énergie pour se ressourcer et aller de l’avant. Son message ? Encourager les futurs soignants à ne pas avoir peur et à se lancer dans un secteur en pleine évolution où l’avenir du cancer est à écrire.