La Journée nationale du sommeil, ce 17 mars, est l’occasion de rappeler que près de 60 % des patients atteints d’un cancer souffrent d’insomnie pendant et après les traitements. Des solutions non médicamenteuses existent pour traiter ce trouble.
Symptôme fréquent en oncologie, l’insomnie peut être associée à des troubles de l’anxiété ou de la mémoire et à un risque accru de dépression. La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une intervention non médicamenteuse efficace pour traiter l'insomnie. Elle reste néanmoins difficile d'accès aux patients par manque de professionnels de santé formés sur le territoire, du fait des distances à parcourir pour rejoindre les structures ou services offrant ce type de ressources, mais aussi en raison de l'impact des symptômes liés au cancer et à ses traitements sur les capacités de mobilité.
Pour résoudre ces freins, les solutions numériques et dispositifs de soins en ligne peuvent aider les patients à un meilleur accès aux soins.
Menée par Gustave Roussy avec la participation de l’Institut du Cancer de Montpellier et le Centre Léon Berard, l'étude Sleep-4-all-2.0, financée par l'Institut National du Cancer, cible l’insomnie en oncologie. Elle propose aux patients souffrant d'insomnie pendant ou après leurs traitements de participer au programme Insomnet de type cognitivo-comportemental. Cette solution en ligne a été construite et validée scientifiquement par une équipe Québécoise.
Pour aider les patients souffrant d’insomnie à suivre ce programme dans la durée et à s'approprier les techniques proposées, l'étude Sleep-4-All-2.0 prévoit un accompagnement renforcé par une psychologue formée à l'approche cognitivo-comportementale, intégrant la planification d'entretiens téléphoniques systématiques avant, pendant et à l'issue de ce programme d’une durée de 6 à 12 semaines. Son objectif principal est d’explorer pour quels patients, à quel moment et sous quelles formes l'accompagnement par un professionnel est déterminant pour résoudre l’insomnie. A ce jour, 318 patients ont déjà été inclus dans l'étude.
Ses résultats contribueront à améliorer les connaissances dans l’accompagnement des patients face à ce type de dispositifs thérapeutiques en ligne pour mieux prendre en charge l'insomnie en oncologie.