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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

05/07/2022

L’immunothérapie : un nouvel espoir pour les femmes atteintes de cancers gynécologiques

L’immunothérapie, stratégie thérapeutique déjà efficace dans le traitement des mélanomes, certains cancers du poumon, ORL, digestifs ou les lymphomes de Hodgkin s’avère prometteuse dans les cancers gynécologiques. Tour d’horizon des récentes avancées. 

cellules cancéreuses et immunothérapie

Les cancers de l’endomètre, du col de l’utérus et de l’ovaire (ou des trompes), principaux cancers gynécologiques, touchent chaque année en moyenne 12 000 nouvelles femmes en France. Si les cancers du col de l’utérus et de l’endomètre peuvent être guéris lorsqu’ils sont détectés à un stade localisé, il n’existe à ce jour pas de traitement efficace en cas de rechute. Les cancers de l’ovaire, souvent diagnostiqué tardivement, sont difficiles à guérir.

Immunothérapies prometteuses dans plusieurs cancers gynécologiques

L’immunothérapie, qui utilise le système immunitaire pour détruire les cellules cancéreuses, est un traitement utilisé avec succès dans le traitement de certains cancers gynécologiques. Le pembrolizumab est l’une des immunothérapies les plus prescrites en France, seule ou en association avec d’autres thérapies, dans une quinzaine de cancers différents, dont le cancer du sein triple négatif. Fin mars 2022, les autorités sanitaires l’ont autorisé en accès précoce, et en association avec une thérapie ciblée, pour les patientes atteintes d’un cancer de l’endomètre avancé. Cette molécule était également au cœur de plusieurs études présentées cette année au congrès mondial de la cancérologie : l’American Society of Clinical Oncology (ASCO). 

La Dr Alexandra Leary, oncologue médicale à Gustave Roussy et directrice du laboratoire de recherche sur les cancers gynécologiques, travaille depuis plusieurs années à identifier de nouvelles immunothérapies efficaces dans les cancers gynécologiques. Elle a montré qu’associer le pembrolizumab à un anti-angiogénique (une molécule s’opposant à la formation de nouveaux vaisseaux sanguins) donnait des résultats très encourageants chez les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire avancé ou en rechute. Cette immunothérapie est également prometteuse lorsqu’elle est combinée à un vaccin thérapeutique dans les cancers de l’ovaire et les cancers du col de l’utérus métastatiques ou en rechute.

Les recherches se poursuivent pour identifier de nouvelles combinaisons. L’immunothérapie pourrait bientôt devenir le nouveau standard de soins dans différents cancers gynécologiques pour des patientes dont les options thérapeutiques restent encore limitées.

Pour en savoir plus :