Premier centre d’immunothérapie en Europe, Gustave Roussy poursuit sa stratégie de développement des immunothérapies et lance un programme médico-scientifique pour mieux comprendre leurs toxicités afin de les prévenir et ainsi améliorer la prise en charge des patients.
Dans la lancée de son précédent programme d’immunothérapie GRIP, initié en 2015, Gustave Roussy fédère les différentes disciplines et expertises de ses équipes pour accélérer la recherche en immunothérapie avec un volet spécifique dédié à la prise en charge de ses effets secondaires.
La recherche en immunothérapie
Engagé très tôt dans la voie de l’immunothérapie, Gustave Roussy bénéficie d’une expertise reconnue à l’échelle internationale. L’Institut participe activement au développement de cette stratégie anti-tumorale très prometteuse. Il est actuellement le plus important centre d’immunothérapie des cancers en Europe.
En s’impliquant dans les premiers essais cliniques d’anticorps anti CTLA-4 puis anti PD-1/PD-L1 il y a quelques années, les équipes de Gustave Roussy ont contribué à démontrer l’efficacité de l’immunothérapie qui révolutionne aujourd’hui le traitement de certains cancers grâce à un nouveau paradigme : lever les verrous du système immunitaire pour stimuler la réponse anti-tumorale de l’organisme. Mieux, ces anticorps prouvent désormais leur efficacité là où beaucoup d’autres approches ont échoué : par exemple, sur le mélanome métastatique, sur certains cancers du poumon, du rein, de la vessie ou de l’endomètre. Aujourd’hui, l’activité de ces médicaments a été montrée dans plus de 30 types de cancers différents.
Vers une nouvelle étape de la prise en charge des patients
Au-delà des patients avec des cancers avancés, l’immunothérapie se développe aujourd’hui dans le traitement des cancers localisés, avant ou après le traitement local (chirurgie et/ou radio-chimiothérapie), afin de diminuer le risque de rechute. Dans ce contexte, l’immunothérapie doit faire diminuer le risque de rechute sans augmenter la toxicité des traitements standards qui guérissent déjà un certain nombre de patients.
PREMIS : un programme dédié à la toxicité des immunothérapies
En stimulant le système immunitaire des patients, les médicaments d’immunothérapie peuvent générer des effets indésirables auto-immuns, surtout lorsqu’ils sont utilisés en combinaisons, pouvant affecter plusieurs organes, parfois de manière irréversible. Pourtant, il n’existe aucun biomarqueur pour identifier les patients susceptibles de développer des complications sévères. Leur découverte est un objectif majeur pour améliorer la prise en charge et la sécurité des patients traités.
Une meilleure compréhension des phénomènes d’auto-immunité survenant sous immunothérapie pourrait également permettre de mieux comprendre les mécanismes associés à l’efficacité anti-tumorale de ces immunothérapies
Le programme PREMIS vise à identifier des caractéristiques de patients associées à la survenue de toxicités immunologiques afin de développer des stratégies de prévention et de prise en charge adaptées aux patients traités par immunothérapie et leur proposer un traitement spécifique. L’étude PREMIS constitue une cohorte unique au monde par son design et son nombre de patients (n=1000) permettant d’envisager d’identifier des biomarqueurs associés à la survenue de toxicités rares mais sévères.
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