Immunothérapie dans le cancer bronchique non épidermoïde
L’immunothérapie fait partie du traitement standard du cancer du poumon dit non à petites cellules à un stade avancé (CPNPC).
Le système immunitaire (défenses naturelles) possède des armes – des globules blancs, aussi appelés lymphocytes T – dont l’un des rôles est d’éliminer les cellules tumorales susceptibles d'apparaître dans l'organisme. Cependant ce mécanisme de réponse immunitaire est contré par les cellules cancéreuses qui envoient des signaux qui désactivent les lymphocytes T. Ces derniers ne sont alors plus en mesure de les identifier ni de les détruire. Les molécules à usage thérapeutique (nivolumab - OPDIVO® ou pembrolizumab - KEYTRUDA® ou atezolizumab -TECENTRIQ®) qui sont proposées en immunothérapie sont des anticorps monoclonaux* qui visent à stimuler le système immunitaire et à détruire les cellules tumorales.
Lors du diagnostic du CBNPC, une association d’immunothérapie et de chimiothérapie peut être proposée à tous les patients, sous réserve d’absence de contre-indication. En cas de cancer dit non épidermoïde (adénocarcinome par exemple), il est standard de proposer un traitement d’induction par 4 cycles d’une double chimiothérapie + pembrolizumab. Ensuite un traitement de maintenance avec une seule chimiothérapie et pembrolizumab est administré toutes les 3 semaines.
Le but de cette étude est de comparer l’efficacité et la tolérance d’une dose standard de pembrolizumab (200 mg) toutes les 3 semaines ou toutes les 6 semaines. En effet, le médicament restant très longtemps dans le sang (environ 5 mois), il n’est pas certain qu’un rythme de 3 semaines soit nécessaire.
Il s'agit d'un essai dit de phase III (permettant d’évaluer l’efficacité) ouvert (le patient et l’équipe médicale connaissent le traitement reçu), randomisé* (un tirage au sort sera effectué pour déterminer le traitement délivré), évaluant ces 2 stratégies.