Carcinome neuroendocrine peu différencié de grade 3 métastatique d’origine gastro-entero-pancréatique ou de primitif inconnu en première ligne de traitement
Il s’agit d’une étude du réseau national français des médecins spécialistes en cancérologie digestive (intergroupe PRODIGE) et spécialistes des tumeurs neuroendocrines (GTE).
Les carcinomes neuroendocrines peu différenciés métastatiques sont des maladies rares et graves qui nécessitent un traitement par chimiothérapie afin d’empêcher la progression de la maladie et ainsi améliorer la qualité de vie. Le protocole actuellement recommandé en première ligne de traitement consiste en l’association de 2 médicaments de chimiothérapie : le cisplatine (ou carboplatine) et l’étoposide. Sous ce traitement, il est possible d’observer des régressions des tumeurs et une diminution des symptômes mais il existe aussi un risque de progression de la maladie au cours ou après la fin de cette chimiothérapie.
En cas de progression de la maladie, les protocoles actuellement recommandés en 2ème ligne de traitement pour cette maladie associent 2 médicaments de chimiothérapie : le 5-fluorouracile et l’irinotecan (protocole FOLFIRI) ou le 5-fluorouracile et l’oxaliplatine (protocole FOLFOX). Ces 3 médicaments (5-fluorouracile, oxaliplatine et irinotecan) peuvent être associés dans le protocole FOLFIRINOX qui est déjà utilisé, avec une bonne efficacité, pour le traitement des cancers digestifs comme les cancers du côlon et du pancréas.
L’objectif de l’étude FOLFIRINEC est donc de comparer le protocole de chimiothérapie standard, recommandé en première ligne de traitement des carcinomes neuroendocrines peu différenciés (PLATINE - ÉTOPOSIDE) au protocole FOLFIRINOX qui rassemble les 3 médicaments qui sont habituellement recommandés deux à deux (protocole FOLFIRI et protocole FOLFOX) en 2ème ligne de traitement de cette maladie.
Une étude biologique est associée à cette étude clinique. Elle va permettre la détermination de certaines caractéristiques moléculaires et génétiques de la tumeur des patients participants à l’étude afin d’essayer d’identifier une ou des cibles thérapeutiques. Les résultats de cette analyse moléculaire sera transmise au cours de l’étude au médecin du patient et permettra peut-être de proposer un traitement personnalisé, si une cible thérapeutique est identifiée, en cas de progression sous le traitement de chimiothérapie de l’étude.