La semaine européenne de prévention et de dépistage du cancer du col de l'utérus, du 24 au 30 janvier 2016, est l'occasion de rappeler l'importance du dépistage de ce cancer, qui touche 3 000 femmes chaque année.
Le cancer du col de l'utérus se développe sur la muqueuse qui recouvre la partie basse et étroite de l'utérus.
Ce cancer est notamment dû aux papillomavirus (HPV) qui se transmettent le plus souvent lors des rapports sexuels. Ces infections peuvent créer des lésions au niveau du col de l'utérus et évoluer en cancer.
90% de ces cancers peuvent être évités grâce au dépistage qui consiste à pratiquer régulièrement un frottis cervico-utérin.
Cet examen - indolore, même si une gêne peut être ressentie - consiste à prélever des cellules au niveau du col afin de les analyser. Le frottis peut être effectué auprès d'un gynécologue, d'un médecin généraliste ou d'un centre de planification familiale par exemple.
Les femmes de 25 à 65 ans doivent réaliser cet examen à 1 an d'intervalle pour les 2 premiers, puis tous les 3 ans, qu'elles soient ou non vaccinés contre les papillomavirus.
En effet, des frottis réguliers permettent de déceler rapidement d'éventuelles lésions cancéreuses et donc de prendre en charge un cancer encore au stade précoce, permettant ainsi de préserver la fertilité. Pourtant, 40% des femmes ne réalisent pas ou pas assez régulièrement de frottis, notamment celles de 45 à 65 ans.
Concernant les jeunes filles, il est recommandé de les vacciner contre les HPV entre 11 et 14 ans. La vaccination peut également être proposée en rattrapage jusqu’à 19 ans inclus.
Le cancer du col de l'utérus évolue lentement, en moyenne 10 à 15 ans après une infection et généralement sans symptômes particuliers. C'est pourquoi un dépistage régulier est important.
Néanmoins, si des saignements surviennent en-dehors des règles, en particulier après les rapports sexuels, il est recommandé de consulter un médecin, même si ces symptômes n'indiquent pas forcément un cancer.
>Voir le site de l'Institut National du Cancer
>Voir la prise en charge des cancers gynécologiques chez Gustave Roussy