Le cancer du col de l’utérus est responsable de 1 100 décès par an. Pourtant, un dépistage régulier permet d’éviter la survenue de 90 % de ces cancers. La vaccination est une arme efficace contre les principaux virus HPV (papillomavirus), responsables du cancer du col de l’utérus. La 17e semaine européenne de prévention du cancer du col de l’utérus, du 23 au 30 janvier 2023, est l’occasion de rappeler à toutes les femmes l’importance de cette double protection.
Chaque année, 3 000 nouveaux cas de cancers du col de l’utérus sont recensés en France. L’Organisation mondiale de la santé rappelle pourtant que la maladie pourrait être totalement éradiquée d’ici 2030 par le biais du dépistage et de la vaccination.
La principale cause du cancer du col de l’utérus est l’infection persistante par des types à haut risque de papillomavirus humain (HPV), une famille de virus très courants qui se transmettent essentiellement par contact sexuel. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement. Certains d’entre eux, dits à haut risque oncogène (HPV 16 et 18), peuvent entraîner le développement de lésions précancéreuses susceptibles d’évoluer en cancers du col de l’utérus et oro-pharyngés.
La vaccination contre les virus HPV est recommandée par la Haute autorité de santé (HAS) à tous les adolescents, garçons et filles, de 11 et 14 ans. Une vaccination de rattrapage peut également être proposée jusqu’à 19 ans inclus.
Néanmoins, elle ne protège pas contre tous les types de HPV et ne dispense pas d’un dépistage régulier.
Depuis 2018, un programme de dépistage national organisé recommande un frottis cervico-utérin pris en charge par l’Assurance maladie à toutes les femmes de 25 à 65 ans. Même après la ménopause, il est important de continuer à faire pratiquer cet examen chez un gynécologue, médecin généraliste ou sage-femme.
Le frottis est ensuite analysé au laboratoire selon deux méthodes différentes en fonction de l’âge :
Le cancer du col de l’utérus évolue lentement, en moyenne 10 à 15 ans après une infection et ne présente aucun symptôme particulier à un stade précoce.
Gustave Roussy assure le diagnostic et le traitement des lésions précancéreuses, qui, lorsqu’elles sont détectées suffisamment tôt, se traitent efficacement.
Tout saignement en-dehors des règles, en particulier après des rapports sexuels, ainsi que des douleurs inexpliquées doivent inciter à consulter son médecin.