Aurélie Simon Vermot, manipulatrice radio en oncologie interventionnelle
C’est après un stage effectué au sein d’un service de radiologie durant ses années de lycée qu’Aurélie Simon Vermot décide de devenir manipulatrice radio, « un métier assez peu connu… à tort ! ». Une fois son bac Sciences et technologies de la santé et du social obtenu, elle suit sa formation en trois ans. « L’aspect technique de ce métier allié aux soins et au contact avec les patients, m’ont toujours beaucoup plu ». La manipulatrice radio en herbe est loin de se douter que la formation, « très complète », ne se cantonne pas à l’IRM ou au scanner. « Elle englobe également des secteurs moins connus comme la médecine nucléaire, la radiologie interventionnelle… et de nombreux métiers spécifiques comme celui de dosimétriste ». À la sortie de l’école son choix est vite arrêté : ce sera la radiothérapie à Gustave Roussy, un département doté d’un « plateau technique très complet et attractif ».
Aurélie Simon Vermot restera six ans en poste avant « d’aller voir ce qui se fait dans les autres services ». Toujours en quête de nouveautés et « d’adrénaline », « plutôt sur le terrain qu’assise derrière un bureau », elle est particulièrement séduite par la radiologie interventionnelle, une discipline de pointe où une place vient de se libérer. Au quotidien, la manipulatrice radio s’enrichit du rapport avec les patients, et apprécie l’ambiance d’une équipe soudée et la « belle salle hybride, de haute technicité, ses locaux agréables pour travailler ». Avec trois salles entièrement dédiées à la radiologie interventionnelle en oncologie implantées au sein du bloc opératoire, Gustave Roussy s’est doté d’un plateau technique de pointe, unique en Europe, financé par le mécénat.
Sa spécialité nécessite une bonne capacité d’adaptation et une concentration de chaque instant. Deux qualités qu’Aurélie Simon Vermot, férue d’évolutions technologiques et ouverte d’esprit, a su rapidement acquérir. « Nous ne cessons de nous former aux techniques de pointe mini-invasives comme le robot d’aide à l’ablation percutanée des tumeurs ».
Des injections intra-tumorales d’immunothérapie aux ostéosynthèses cimentées (qui permettent de réduire les douleurs des tumeurs osseuses), la radiologie interventionnelle est sans conteste « une discipline d’avenir ».
Difficile d’imaginer que son métier est pourtant en tension et peine à recruter. Son message à celles et ceux qui hésiteraient à s’engager dans cette voie ? « Les débouchés sont nombreux, le métier est passionnant et varié, il est très facile de trouver du travail surtout pour de jeunes diplômés ». Contente de se lever le matin pour venir travailler à Gustave Roussy, Aurélie Simon Vermot cumule une vie professionnelle bien remplie avec celle de mère de deux petites filles en bas âge. « Hors période d’astreinte, le week-end est dévolu au repos et à ma famille, ce qui me permet de décompresser ». Son avenir, elle le souhaite rempli de voyages… et espère arriver à dégager plus de temps, bientôt, pour se remettre au sport.