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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 3 000 professionnels mobilisés

Villejuif, le 3 octobre 2024

« 50 nuances de rose », une campagne pour faire progresser la personnalisation des traitements dans le cancer du sein

À l’occasion d’Octobre rose, mois de sensibilisation et de prévention aux cancers du sein, Gustave Roussy dévoile sa nouvelle campagne baptisée « 50 nuances de rose » dont l’objectif est de développer des programmes de recherche pour personnaliser les traitements, et mieux guérir les femmes touchées par un cancer du sein. À l’avenir, les patientes se verront proposer des thérapies non seulement adaptées à la biologie de leur tumeur, mais également au risque personnalisé de rechute, pour réduire les toxicités induites par certains traitements.

Le cancer du sein constitue le type de tumeur le plus répandu chez les femmes en France, avec environ 60 000 nouveaux cas détectés chaque année. Les efforts pour trouver de nouvelles voies thérapeutiques dans cette indication ont permis de faire grimper le taux de guérison à près de 9 cas sur 10. Néanmoins, les toxicités et effets secondaires induits par certains traitements continuent d’affecter la qualité de vie de 30 000 patientes par an.

Face à ce constat, Gustave Roussy dévoile sa nouvelle campagne de mobilisation, intitulée « 50 nuances de rose » qui a pour objectif de soutenir des études centrées sur la personnalisation des traitements en prenant en compte plusieurs facteurs, comme la biologie de la tumeur.

« Les effets secondaires des traitements du cancer du sein ne sont pas négligeables. Ils peuvent modifier durablement la qualité de vie de nos patientes et leur retour à une vie normale. À Gustave Roussy, nous mobilisons nos moyens de recherche pour identifier dès le diagnostic le traitement adapté au risque personnel de rechute de chaque patiente. Il nous faut identifier des biomarqueurs, c’est-à-dire des éléments liés aux caractéristiques de la tumeur et de la patiente, qui permettront de donner le bon traitement et la bonne durée de traitement », explique la Dr Barbara Pistilli, cheffe du comité de pathologie mammaire de Gustave Roussy.

Deux études cliniques prometteuses

Deux premières études cliniques, qui visent à éviter la prise d’un traitement à certaines patientes, vont prochainement débuter. Gustave Roussy y est fortement impliqué.

La première, OPT-PEMBRO, concerne l’immunothérapie par pembrolizumab prescrite chez les femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif localisé. Dans cette indication, le pembrolizumab est prescrit 6 mois avant la chirurgie, conjointement avec une chimiothérapie, et poursuivie pendant 6 mois après la chirurgie. Cependant, on observe chez plus de 60 % des patientes en France une disparition complète de la tumeur lors de l’opération. Actuellement, ces patientes doivent, malgré l’absence de signe clinique de la maladie, suivre le protocole et recevoir 6 mois d’immunothérapie post-opératoire, alors que certains effets secondaires du pembrolizumab peuvent être importants, voire irréversibles. L’essai de phase III multicentrique OPT-PEMBRO, dirigée par la Dr Joana Ribeiro, entend déterminer si la suppression de l’immunothérapie post-opératoire chez les patientes qui ne présentent plus de signes cliniques de cancer après la chirurgie apporte les mêmes chances de guérison.

La deuxième étude, ETNA, concerne les cancers du sein triple négatif diagnostiqués à un stade précoce, avec une tumeur comprise entre 5 mm et 2 cm. Chez certaines patientes, la tumeur est dite « chaude », car fortement infiltrée en cellules immunitaires, avec un pronostic très favorable. Cependant, avant la chirurgie, l’ensemble des patientes reçoivent sans distinction une chimiothérapie adjuvante, qui entraîne une fatigue sévère chez 90 % d’entre elles. L’étude ETNA entend déterminer si l’utilisation de la chimiothérapie après la chirurgie chez les patientes dont la tumeur présente un fort taux d’infiltration immunitaire apporte un réel bénéfice, ou non.

Recours à l’ADN tumoral circulant

Enfin, les équipes de Gustave Roussy vont développer des études cliniques dans les cancers du sein hormono-dépendants, qui représentent 75 % des cas. Actuellement, un tiers des patientes dans cette indication présentent une atteinte ganglionnaire et suivent un traitement lourd, avec une chimiothérapie pendant 6 mois, suivie d’une hormonothérapie pendant 7 à 10 ans. L’hormonothérapie peut avoir des conséquences pesantes sur la vie quotidienne des femmes, comme une grande fatigue handicapante, la perte de libido ou encore les douleurs articulaires.  

Pour identifier les femmes avec une tumeur de bon pronostic et un risque de rechute faible, chez qui les traitements peuvent être réduits sans altérer les chances de guérison, les médecins-chercheurs vont s’appuyer sur la biopsie liquide, qui permet via une simple prise de sang de mesurer l’ADN tumoral circulant des patientes. L'objectif est d’identifier les biomarqueurs sanguins de bon pronostic.

« Les travaux menés dans le cadre de la campagne ‘50 nuances de rose’ vont permettre de mieux guérir les patientes atteintes d’un cancer du sein, raccourcir les délais de traitement, épargner l’exposition à certaines toxicités, offrir une meilleure qualité de guérison tout en réalisant des économies pour les organismes de remboursement des soins », conclut la Dr Barbara Pistilli.

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