Equipe 4Rs : Réplication, Réparation, Recombinaison and ROS
Cette équipe est rattachée à l’UMR9019 CNRS - Intégrité du Génome et Cancers
Les intérêts de l'équipe portent sur la compréhension des mécanismes qui permettent à la cellule de répondre efficacement aux dommages de l'ADN et aux stress réplicatifs. Mal gérés, ils sont à l'origine de l'instabilité génétique qui est considérée comme une cause majeure de l'initiation et de la progression tumorale. Tous deux résultent soit du métabolisme cellulaire soit de l'exposition à différents agents génotoxiques tels que les radiations ultraviolettes, les radiations ionisantes, les polluants présents dans l'environnement, les toxiques présents dans des produits d'usage quotidien (tabac, alcool), et certains traitements médicaux comme les chimiothérapies anti-tumorales.
Par leur cytotoxicité, certains agents qui induisent des lésions sur l'ADN et/ou en perturbent la réplication, sont très utilisés pour contrer la prolifération des cellules cancéreuses qui possèdent, en règle générale, une activité réplicative élevée. Donc, de manière quelque peu paradoxale, la réparation et la protection du processus de réplication de l'ADN nous protègent contre le cancer, mais permettent aussi à la cellule tumorale de mieux se défendre contre la radio- ou la chimiothérapie. Donc comprendre comment les dommages de l'ADN sont générés dans la cellule et sont gérés par celle-ci, est fondamental pour anticiper non seulement les processus d'initiation et de progression tumorale, mais aussi pour anticiper et contourner la résistance des cellules tumorales à certains traitements.
Dans ce contexte, nous nous intéressons aux conséquences de trois sources de stress génotoxique :
- (1) les lésions oxydatives, générées par l'activité de la mitochondrie ou par la famille des NADPH-oxidase NOX/DUOX ;
- (2) les pontages de l'ADN, induits par des drogues largement utilisées en thérapie anti-tumorale, tels que le cis-platine, le melphalan ou la mitomycine C et
- (3) les inhibiteurs de la réplication, tels que l'aphidicoline ou l'hydroxyurée.
Pour nos recherches, nous utilisons des modèles cellulaires in vitro, des modèles animaux ainsi que des échantillons prélevés chez des patients. Nos modèles tumoraux sont des cellules d'origine thyroïdienne, des cellules leucémiques ainsi que des cellules issues du cancer du sein. Les cellules issues de patients atteints de l’Anémie de Fanconi, syndrome génétique rare de prédisposition aux cancers et aux leucémies, qui présentent une hypersensibilité cellulaire et chromosomique aux pontages de l'ADN, aux stress oxydatifs et réplicatifs constituent notre modèle génétique principal.
Notre expertise et nos approches expérimentales vont de la biologie cellulaire, à la biologie moléculaire en passant par la biochimie, l'analyse microscopique, et les approches génomiques et protéomiques à large échelle.