05/31/2024

Gustave Roussy engagé toute l’année contre le tabagisme

Ce vendredi 31 mai, journée mondiale sans tabac, est l’occasion de revenir sur les différentes actions mises en place tout au long de l’année au sein de Gustave Roussy pour lutter contre le tabagisme, premier facteur de risque de cancer, et responsable de 85 % des cancers du poumon.

Hôpital sans tabac

En 2020, Gustave Roussy devenait le premier établissement de santé d’Île-de-France à signer la charte d’engagement Lieu de santé sans tabac (LSST), lui permettant d’obtenir le label Gold l’année suivante. Cette certification implique notamment l’interdiction de fumer au sein de l’ensemble des extérieurs de l’Institut, délimités par les différentes grilles d’entrée, pour offrir aux patients, à leurs proches, et aux personnels, un environnement sain dès leur arrivée sur le site.

Cette politique volontariste se justifie par le poids que fait peser aujourd’hui le tabagisme en cancérologie. Premier facteur de risque, le tabac est responsable chaque année en France de 79 000 décès, dont 46 000 par cancer. Le cancer du poumon est le seul qui continue de croître chez les femmes, au point de bientôt devenir la première cause de mortalité féminine par cancer. Mais le tabac accroît également les risques de cancers de la tête et du cou, du rein, de la vessie et du pancréas, en association avec l’alcool.

Arrêter avant les traitements pour plus de bénéfices

Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, et ceci même lorsqu’on est, ou que l’on a été, atteint d’un cancer. Peu importe le type de tumeur, un sevrage tabagique est recommandé pour tous les patients, et ceci le plus précocement possible, avant le début des traitements. En effet, fumer interagit avec certaines chimiothérapies, entraînant une moindre efficacité et tolérance par rapport aux patients ne fumant pas. La cigarette réduit aussi l’efficacité de la radiothérapie et augmente certaines complications, comme la dégradation de la qualité vocale.

Globalement, le risque de mortalité est plus élevé pour les fumeurs que chez les personnes ayant arrêté, et ceci au stade précoce ou avancé du cancer. À Gustave Roussy, l’équipe d’addictologie accompagne les patients pris en charge à l’Institut dans leur sevrage tabagique.

Cancer du poumon : mieux prévenir et dépister la maladie

Cette journée mondiale sans tabac est également l’occasion de revenir sur les actions de prévention et de dépistage rapide du cancer du poumon mis en place à Gustave Roussy.

Interception, ouvert en 2021, est un programme pilote de prévention personnalité basé à Gustave Roussy. Parmi les parcours proposés, l’un est centré sur le cancer du poumon, pour les fumeurs ou anciens fumeurs âgés de 50 à 74 ans, qui ont consommé plus de 20 « paquets – année » (ce qui correspond par exemple à un paquet par jour depuis plus de 20 ans) et fument encore ou ont stoppé depuis moins de 10 ans. Ce parcours se réalise en une journée et en petits groupes, avec notamment une consultation individuelle réalisée par un pneumo-oncologue, complétée par un scanner thoracique à faibles doses. Un rendez-vous pour un scanner un an plus tard est proposé.

Conjointement, pour accélérer les parcours de dépistage du cancer du poumon, éviter les errances de diagnostic et limiter l’anxiété des patients, Gustave Roussy a développé, avec ses partenaires du Centre international des cancers thoraciques (CICT) - les hôpitaux Paris Saint-Joseph et Marie-Lannelongue (Le Plessis-Robinson), le parcours InstaDiag poumons.

Il s’adresse à toutes personnes chez qui est découverte une image anormale du poumon lors d’un examen réalisé en ville. Ce parcours est organisé autour du patient, afin d’éviter les allers-retours à l’hôpital. Avant même la première consultation, les examens jugés nécessaires au diagnostic seront programmés de manière optimale par l’équipe. Organisés au maximum en ambulatoire, ils sont adaptés à chaque situation.