04/30/2024

Le Pr Florent Ginhoux lauréat d'une chaire d’excellence en biologie/santé dans le cadre du plan France 2030

L’Agence nationale de la recherche (ANR), dans le cadre du plan Innovation Santé 2030, pendant médical de France 2030, a décerné 22 premières chaires d’excellence en biologie/santé. Parmi les lauréats, le Pr Florent Ginhoux, directeur de laboratoire à Gustave Roussy au sein de l'UMR 1015 Gustave Roussy/Inserm/Université Paris-Saclay.  

Pr Florent Ginhoux

Figurant parmi les 1 % des chercheurs les plus cités au monde selon le classement Clarivate, le Pr Florent Ginhoux, immunologiste, concentre ses travaux de recherche sur les organoïdes, des copies biologiques en 3D cultivées en laboratoire d’organes ou de tissus du corps humain, reproduisant certaines de leurs caractéristiques morphologiques et fonctionnelles. En 2023 ses travaux avaient fait l’objet d’une publication dans Nature, avec la mise en évidence, à l’aide d’un organoïde neuronal, du rôle de l’environnement immunitaire du cerveau dans sa formation et son développement.  

Ce mois-ci, le Pr Florent Ginhoux s’est vu remettre une chaire d’excellence en biologie/santé, attribuée par l’ANR dans le cadre du plan Innovation Santé 2030.  L’objectif de ce dispositif est de renforcer l’excellence de la recherche médicale française, et d’offrir à des chercheurs de premier plan des financements pour mener en France de nouveaux projets d’envergure sur une durée de cinq ans.

Mieux comprendre les macrophages

La chaire d’excellence reçue par le Pr Florent Ginhoux vient soutenir le projet scientifique MATCH : « Cartographier l’intercommunication entre la microglie et les cellules tumorales pour guérir le cancer du cerveau chez l’enfant ». MATCH entend développer de nouvelles immunothérapies pour lutter contre les gliomes pédiatriques du tronc cérébral, une forme de cancer pédiatrique de très mauvais pronostic. Afin de parvenir à cet objectif, le Pr Florent Ginhoux et son équipe souhaitent mieux caractériser les macrophages associés aux tumeurs (TAM), une population de cellules immunitaires fortement présentes dans ces tumeurs cérébrales.  

Les TAM constituent une cible particulièrement intéressante dans l’élaboration de nouvelles immunothérapies, mais leur hétérogénéité n’est actuellement pas prise en compte. Le projet MATCH vise ainsi à mieux caractériser les TAM des gliomes pédiatriques du tronc cérébral, en ayant recours à des organoïdes de cerveaux générés à partir de cellules provenant de la peau des patients. Cette technique permettra une analyse globale des TAM, en prenant en compte leur hétérogénéité, pour élaborer de nouvelles stratégies immunitaires.