A l’occasion de la 3e édition de la Semaine nationale de la dénutrition, du 18 au 25 novembre, Gustave Roussy sensibilise à cette maladie silencieuse, enjeu de santé publique important puisque 40 % des personnes traitées pour un cancer en souffrent. Tous les types de cancers et leurs traitements peuvent occasionner des troubles de l’appétit, du goût ou des problèmes digestifs à l’origine d’une dénutrition. Comment la dépister ? Quels en sont les signes principaux et quelle prise en charge ? Réponses pratiques.
Deux millions de personnes en France sont en situation de dénutrition. Cet état de déséquilibre nutritionnel survient lorsque les apports alimentaires sont insuffisants pour couvrir les besoins énergétiques de l’organisme.
Contrairement aux idées reçues, la dénutrition ne touche pas seulement les personnes âgées. Un enfant hospitalisé sur dix en souffre. Les personnes en situation d’obésité ou en surpoids peuvent également être dénutries.
La perte d’appétit est la principale cause d’amaigrissement qui favorise la dénutrition. Elle peut être liée aux douleurs (particulièrement dans les cas de cancers ORL et digestifs) ou aux effets directs des traitements (troubles du goût, de l’odorat, fatigue…). Des difficultés à déglutir, à avaler ou à mastiquer, ainsi que des troubles digestifs (nausées, vomissements, constipation, diarrhée…) peuvent également entraîner une dénutrition.
La dénutrition entraîne une perte de poids involontaire et une fonte des muscles, principale réserve des protéines de l’organisme. Cette faiblesse musculaire peut majorer le risque de chute, surtout chez les personnes âgées.
La dénutrition a également de nombreuses répercussions :
On parle de dénutrition lorsque la perte de poids est de 5 % en un mois ou de 10 % en six mois. Un amaigrissement doit toujours alerter, surtout s’il est rapide, et d’autant plus si le poids initial (avant le cancer et le début des traitements), est faible. En cas de prise en charge pour un cancer, il est important de se peser au moins une à deux fois par semaine et de tenir un carnet de poids pour garder un suivi actif de sa masse pondérale.
Pour prévenir la dénutrition ou éviter qu’elle ne s’aggrave, plusieurs conseils peuvent être donnés :
En cas de dénutrition sévère, le recours à une nutrition artificielle peut s’avérer nécessaire.
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