La Journée mondiale du cancer de l’ovaire qui a lieu le 8 mai, met en lumière ce 8e cancer le plus fréquent chez la femme, souvent asymptomatique et diagnostiqué tardivement. Centre expert en chirurgie des cancers de l’ovaire, l’un des traitements clés de la maladie, Gustave Roussy développe également une recherche de pointe et propose aux patientes de participer à des essais cliniques innovants.
Le cancer de l’ovaire est le cancer gynécologique le plus fréquent, avec 5200 nouveaux cas par an*. Le carcinome de l’ovaire, insidieux, ne provoque peu ou pas de symptôme et est souvent diagnostiqué à un stade avancé chez les femmes, d’autant qu’il n’existe aucun dépistage disponible actuellement. Certains signes comme une gêne abdominale, des troubles digestifs ou urinaires et des douleurs dorsales ou pelviennes, notamment chez la femme ménopausée, peuvent en être le révélateur.
Lorsque le bilan diagnostic est effectué, le choix du traitement est discuté collégialement en réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) et adapté individuellement. La chirurgie spécialisée et complète l’ensemble des lésions du cancer de l’ovaire est une étape majeure du traitement et de la prise en charge des patientes. Sa qualité est le facteur pronostique le plus important de la pathologie, D’où l’importance de faire pratiquer cette intervention au sein d’un centre expert. Pour assurer une sécurité maximale aux patientes et renforcer les critères de qualité, un arrêté sur les activités en cancérologie, devant entrer en vigueur au 1er juin 2023, fixe les seuils d’activité minimale annuelle pour la chirurgie des cancers, dont les cancers gynécologiques.
La chirurgie des cancers de l’ovaire est l’une des spécialités de Gustave Roussy qui peut compter sur des praticiens formés spécifiquement aux gestes et procédures. L’équipe est également particulièrement investie dans le péri-opératoire pour mieux prendre en charge la douleur, favoriser une réhabilitation rapide et améliorer la qualité de vie des patientes.
Certains médicaments, comme les inhibiteurs de PARP (une enzyme de réparation de l’ADN), ont fait leurs preuves dans le traitement de certains cancers de l’ovaire et sont désormais à l’essai dans d’autres indications.
Au sein du laboratoire de recherche sur les cancers gynécologiques, le cancer de l’ovaire fait l’objet de plusieurs études cliniques (essais précoces et phases I à III) et de recherche translationnelle. La recherche vise notamment à identifier de nouveaux biomarqueurs des défauts de réparation de l’ADN pour mieux comprendre quelles patientes peuvent bénéficier le plus des inhibiteurs de PARP et caractériser l’impact de la chimiothérapie sur le profil immunologique des cancers de l’ovaire.
Le laboratoire de recherche travaille également étroitement avec le service d’oncogénétique puisque le cancer de l’ovaire peut être associé à une prédisposition génétique. Certaines femmes à risque d’un tel cancer peuvent donc se voir proposer une chirurgie préventive.
A Gustave Roussy, les patientes atteintes d’un cancer de l’ovaire peuvent intégrer un essai clinique pour bénéficier de nouvelles stratégies de traitements (comme les immunothérapies ou l’association de thérapeutiques) ou de traitements innovants et ce, quel que soit le stade de la maladie, en première ligne ou lors d’une récidive.
Il existe différents types anatomopathologiques de tumeurs de l’ovaire et de rares formes de meilleur pronostic touchent les femmes jeunes. Il est important de savoir les reconnaître pour proposer à ces patientes des traitements plus adaptés, en particulier pour la conservation de leur fertilité. L’expertise radiologique et des pathologistes de centres experts comme Gustave-Roussy est un atout majeur dans la prise en charge de ces formes rares. Gustave Roussy fait partie des centres experts nationaux de prise en charge des tumeurs rares de l’ovaire (www.ovaire-rare.org)