11/01/2019

En novembre, mobilisons-nous contre les cancers masculins

Mois dédié à la mobilisation contre les cancers masculins, le mois de novembre est l'occasion de sensibiliser le public à ces cancers dont les hommes peinent souvent à parler et à leur dépistage, étape-clé dans le succès des traitements.

Le cancer de la prostate, cancer le plus fréquent chez l'homme

Parmi les cancers masculins, le cancer de la prostate est de loin le plus fréquent, avec plus de 50 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France*. Il s'agit du cancer le plus fréquent chez l'homme de manière générale, devant le cancer du poumon. Très rare avant 50 ans, l’âge moyen au moment du diagnostic est d'environ 70 ans.

Généralement sans symptôme au départ, un cancer de la prostate peut provoquer par la suite des troubles urinaires et/ou sexuels. Se relever la nuit pour uriner, des troubles de l'érection, une pesanteur anormale dans le bas ventre, sont notamment des symptômes qui doivent pousser à consulter un médecin. Des examens complémentaires peuvent alors s'avérer nécessaires, afin de détecter le plus tôt possible des lésions, cancéreuses ou pouvant évoluer vers un cancer : toucher rectal, dosage du PSA (une protéine spécifique synthétisée par la prostate et présente dans le sang).

Une stratégie de traitement concertée, établie dans la journée

A Gustave Roussy, un accueil thérapeutique rapide est proposé depuis plusieurs années aux patients qui viennent pour un premier rendez-vous après un diagnostic de cancer de la prostate localisé. Cette première visite regroupe sur une demi-journée la rencontre avec un urologue-oncologue, avec un radiothérapeute et une réunion de concertation pluridisciplinaire, permettant d'obtenir dans la journée un avis et une stratégie de traitement adaptée (radiothérapie externe, curiethérapie, chirurgie, hormonothérapie, surveillance active) et approuvée par les patients.

Un grand nombre de cancers de la prostate sont à évolution lente (sur 10 à 15 ans) et peuvent ne nécessiter ni intervention chirurgicale, ni autres traitements radicaux. Le choix et l'ordre des traitements dépendent notamment de l'étendue du cancer au moment du diagnostic
 
En cas de métastases (généralement osseuses), beaucoup plus complexes à traiter, les traitements reposent principalement sur de la chimiothérapie à base de taxane et de l'hormonothérapie (hormonothérapie conventionnelle ou de nouvelle génération) afin d’inhiber la sécrétion de la testostérone. Des progrès ont été accomplis grâce à la recherche ces cinq dernières années sur ces traitements médicamenteux, avec un impact significatif sur la durée et la qualité de vie des patients : 
 

Le cancer des testicules

Moins fréquent, le cancer du testicule touche environ 2 700 hommes par an en France. Il s'agit du cancer le plus fréquent chez l’homme jeune (25-30 ans en moyenne), mais il est de très bon pronostic. Lorsqu'il est détecté tôt, le cancer du testicule peut le plus souvent être efficacement traité, voire guéri, par :

  • orchidectomie (ablation chirurgicale du testicule affecté)
  • chimiothérapie ou radiothérapie, souvent prescrites après une opération chirurgicale afin de traiter les cellules cancéreuses restantes.

Pour le détecter au plus tôt, un auto-examen régulier des testicules est recommandé à tous les hommes. Une grosseur, une sensation de lourdeur, une douleur ou une gêne dans un testicule ou dans le scrotum sont des symptômes à ne pas négliger. En cas de doute, il est important de contacter son médecin. 

Seule une centaine de cas de cancer du testicule est de mauvais pronostic par an en France. Mais de nombreux essais cliniques menés ces dernières années, notamment par Gustave Roussy, permettent d'améliorer leur traitement. Par exemple, les résultats récents et significatifs de l’étude GETUG 13 devraient bientôt aboutir à un nouveau standard de traitement chez les patients atteints de cancer du testicule de mauvais pronostic et chez lesquels la décroissance des marqueurs sanguins tumoraux est lente. Par ailleurs, l’essai mondial TIGER a été lancé au cours de l’été 2019 pour comprendre quelle stratégie adopter pour les patients ayant une tumeur germinale réfractaire ou en rechute.

Pour sensibiliser le grand public à l'importance du dépistage du cancer testiculaire, l'association de patients CerHom et la fondation Movember ont réalisé en 2018 un clip de prévention délibérément malicieux, pour marquer les esprits sur un sujet encore tabou : 

SPOT DE PRÉVENTION CONTRE LE CANCER TESTICULAIRE

Des animations au masculin

Tout au long du mois de novembre, Gustave Roussy proposera animations et informations autour des cancers masculins.

Réunions-débats pour les patients et leurs proches

L’Espace de rencontres et d’information (ERI) proposera deux réunions-débats pour les patients et leurs proches consacrées au cancer de la prostate, aux nouveaux traitements et aux voies de recherche.

  • mardi 26 novembre : "Cancer de la prostate localisé, les traitements et leurs effets secondaires : parlons-en !", par le Dr Pierre Blanchard, radiothérapeute
  • jeudi 28 novembre : "Cancer de la prostate : nouveaux traitements et voies de recherche", par le Pr Karim Fizazi, oncologue médical

Renseignements et inscription : chrystelle.largilliere@gustaveroussy.fr ou au 01 42 11 61 83.

Kip’Hom, des hommes en marche

Proposée par Mieux Vivre le cancer, l’activité Kip’Hom s’adresse aux patients de Gustave Roussy. D’une durée de six mois, elle a pour objectif de favoriser à distance la pratique d’une activité physique après un cancer, grâce à des défis collectifs en ligne via l’application développée sur smartphone par Kiplin.

Le défi Moustache

En référence au mouvement Movember, l'Institut invite ses collaborateurs et le public à se laisser pousser la moustache pour porter son engagement contre les cancers masculins. Un barbier se rendra à Gustave Roussy au cours du mois, pour aider à entretenir et embellir les moustaches.

Pour en savoir plus

► La prise en charge du cancer de la prostate à Gustave Roussy

 La prise en charge du cancer du testicule à Gustave Roussy

► Soutenir la recherche sur le cancer de la prostate

 

 

* Estimation INCa 2015