Gustave Roussy s’associe à 16 partenaires internationaux au sein du consortium ONCOBIOME, dont l'objectif est d’identifier les signatures microbiennes intestinales (GOMS) associées à l'incidence, au pronostic ainsi qu’à la résistance au traitement et à leur toxicité dans les cancers du sein, du colon, du poumon et du mélanome.
Les équipes de recherche ONCOBIOME souhaitent ainsi valider le lien entre cancer et microbiome intestinal, et mettre en évidence que l’efficacité du traitement dépend de la spécificité de ce microbiome intestinal. En effet, il est désormais reconnu que le métagénome intestinal intervient dans la régulation de multiples fonctions physiologiques ayant un impact sur la santé. Il est impliqué dans le déclenchement et la progression du cancer et les réponses aux thérapies, également pour les néoplasies extra-intestinales.
"Il est urgent d’identifier et de caractériser les écosystèmes commensaux minimalistes liés au cancer, avec des méthodes fiables et robustes, de valider les signatures du microbiome intestinal associées au cancer, et de développer des outils de diagnostic qui feront partie de l'arsenal oncologique pour optimiser et personnaliser les thérapies ", précise le Pr Laurence Zitvogel, directrice scientifique du programme d’immunothérapie de Gustave Roussy, directrice de recherche Inserm U1015, lauréate du RHU LUMIERE financé par l’Agence Nationale de la Recherche, et coordinatrice d’ONCOBIOME.
Piloté par Gustave Roussy, le projet ONCOBIOME va donc s’attacher à analyser les données issues de plus de 9 000 patients atteints de cancer dans 8 pays (Allemagne, Angleterre, Canada, France, Italie, Pays-Bas, République Tchèque, Suède), à travers des études rétrospectives et prospectives, pour quatre cancers fréquents : sein, colorectal, poumon et mélanome.
Le projet a été officiellement lancé début 2019 et durera cinq ans. Il est soutenu à hauteur de 15 millions d’euros par un financement de l'Union Européenne Horizon H2020.
Les autres partenaires internationaux sont :