Paris, le 13 octobre 2017

Gustave Roussy présente les résultats positifs de l'étude clinique Riviera sur MammoRisk® pour un dépistage personnalisé du cancer du sein

97 % des femmes acceptent une consultation de prévention du risque de cancer du sein chez les médecins de ville

Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, annonce les résultats très positifs de l'étude clinique Riviera (NCT02997384), réalisée en collaboration avec Statlife, société de medtech qui développe des logiciels médicaux de prédiction de risque de pathologies pour une médecine personnalisée. Promue par Gustave Roussy et financée par la Fondation ARC, l'étude Riviera visait à évaluer l'acceptabilité et la faisabilité d'une consultation de prévention du cancer du sein par les médecins de "cabinets de ville" - radiologues, gynécologues, généralistes - en utilisant MammoRisk, une solution logicielle innovante de prédiction et de prévention du risque de cancer du sein.

Selon le Dr. Delaloge, Chef du comité de Pathologie Mammaire de Gustave Roussy et investigateur principal de Riviera, "l'évaluation du risque individuel et la remise d'un programme personnalisé de dépistage par les médecins sont très bien acceptés par les femmes. On s'aperçoit que MammoRisk permet également de sensibiliser les médecins à certaines situations à risque qu'ils ne connaissent pas forcément. La prochaine étape, une vaste étude européenne en cours de montage, aura pour objectif de démontrer qu’un dépistage personnalisé basé sur l'évaluation du risque, enrichi de facteurs de risque génétiques, est plus efficace et pertinent pour la prévention du cancer du sein que le programme de dépistage organisé existant actuellement en France."
L'étude clinique Riviera avait pour but d'évaluer chez des femmes de 40 à 74 ans, la faisabilité de la mesure du risque individuel de cancer du sein dans les 5 prochaines années.

Riviera a été menée en France avec MammoRisk, lors de consultations de prévention avec 26 médecins de ville - médecins généraliste, gynécologues, radiologues -  auprès de 452 femmes.
 
Le taux d'acceptation des femmes est de 97 %. Elles ont trouvé les informations délivrées claires et ont bien compris le programme de suivi proposé. 48 heures après la consultation, le niveau d’anxiété et de stress était faible.

36 % des femmes incluses ont été identifiées avec un risque élevé de cancer du sein, justifiant potentiellement un dépistage plus intensif ou une consultation d'oncogénétique (visant à détecter une éventuelle prédisposition génétique au cancer du sein).

27 % des participantes présentaient un risque faible.

Un programme personnalisé de dépistage a été remis à chacune d'elles, comprenant une recommandation pour une mammographie, dans un délai minimum de 2 ans, pour les femmes à partir de 50 ans, identifiées à risque faible, comme c’est le cas dans le cadre des recommandations actuelles.

Dans l'immédiat, l'utilisation de MammoRisk présente  un intérêt notable chez les femmes de 40 à 50 ans, pour lesquelles une mammographie de dépistage n'est pas standard en France, mais néanmoins fréquente sur des critères non systématisés. MammoRisk s'avère aussi intéressant pour identifier, parmi les femmes de plus de 50 ans, celles présentant un risque élevé, pouvant justifier un dépistage plus intensif, intégrant par exemple l’ajout de l'IRM en cas de risque génétique ou équivalent, ou dans d’autres situation une mammographie annuelle.

Le logiciel Mammorisk a été développé depuis 2011 avec le soutien de la Fondation ARC dans le cadre de son action visant à faire émerger une clinique du risque nouvelle génération dédiée au cancer du sein. Pour François Dupré, directeur général de la Fondation ARC, "la Fondation ARC, qui accompagne depuis 2011, les travaux de Suzette Delaloge sur le dépistage adapté au risque individuel de chaque femme, se réjouit des résultats de cette étude. La personnalisation du suivi avant, pendant et après le cancer est déterminante dans la lutte contre la maladie. Il s'agit d'un engagement fort de la Fondation ARC."

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