La Journée européenne des droits des patients, fixée au 18 avril, est l'occasion de mettre en lumière deux droits parfois mal connus des patients : la personne de confiance et les directives anticipées.
En France, tout patient majeur peut, s'il le souhaite, désigner une "personne de confiance" parmi son entourage. Cette personne devient le porte-parole du patient auprès des professionnels de santé qui le soignent s'il devient, un jour, hors d'état d'exprimer sa volonté. La personne de confiance peut accompagner le patient dans ses démarches et l'assister aux entretiens médicaux afin de l'aider dans ses décisions. La personne de confiance n'a pas accès au dossier médical du patient sans son accord. Le patient peut décider de ne pas lui donner accès certaines informations.
Toutes les décisions prises concernant la personne de confiance figurent dans le dossier médical du patient. La désignation de la personne de confiance, valable au minimum pour la durée de l'hospitalisation, peut être annulée ou modifiée à tout moment.
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Toute personne majeure peut faire une déclaration écrite, appelée "directives anticipées", pour préciser ses souhaits quant à sa fin de vie. Les directives anticipées constituent un document essentiel pour la prise de décision médicale dans la mesure où elles attestent de la volonté du patient. Ce dernier les rédigera en formulant son souhait de façon positive et non contraire à la loi. Si le patient n'a plus la possibilité de les rédiger, tout en restant capable d'exprimer sa volonté, il peut faire appel à deux témoins pour attester que l'écrit est l'expression de sa volonté libre et éclairée. Elles n'engagent pas définitivement le patient dans la mesure où il peut toujours et à tout moment les modifier ou les annuler.
Le contenu des directives anticipées prévaut sur tout autre avis non médical, y compris sur celui de la personne de confiance. Lorsqu'il existe des directives anticipées, le médecin en tient compte dans toutes les décisions d'investigation, d'intervention ou de traitement du patient. Cependant, il reste libre d'apprécier les conditions dans lesquelles il convient d'appliquer les orientations exprimées compte tenu de la situation et de l'éventuelle évolution des connaissances médicales.
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