La radiothérapie fascine autant qu'elle inquiète. À Gustave Roussy, les équipements les plus récents sont capables de venir à bout de tumeurs toujours plus variées et complexes, avec une sécurité inégalée pour les patients.
Gustave Roussy mène depuis quelques années une politique de renouvellement et d'investissements massifs. Le département de radiothérapie dispose ainsi de neuf machines, dont trois datent de moins de trois ans. Cinq autres appareils ont d'ores et déjà été achetés. Le premier, un Cyberknife, a traité ses premiers patients mi-avril. Cette machine de haute technologie délivre des rayons avec une précision inférieure au millimètre. La source de rayons tourne autour du patient dans toutes les directions afin de choisir les angles de tir les plus adaptés à la forme et la situation de la tumeur et protéger au maximum les tissus sains avoisinants. Le Cyberknife représente ainsi une des meilleures armes contre des tumeurs de petite taille et situées près d'organes sensibles, comme certains cancers intracrâniens, du foie ou du poumon. L'Institut dispose également de deux appareils de tomothérapie. La source d'irradiation tourne dans ce cas en hélice autour du patient, ce qui constitue un des meilleurs moyens pour cibler plusieurs zones en un seul traitement et donc d'irradier des tumeurs volumineuses, multiples, ou de formes complexes. D'autres acquisitions de machines sont actuellement en réflexion.
Le département de radiothérapie est également bien doté en matière de curiethérapie. La curiethérapie consiste à irradier la tumeur en plaçant une source radioactive directement à son contact, à l'intérieur du corps du patient.
Le service de curiethérapie de Gustave Roussy est un des services qui a la plus forte activité en France, notamment pour les tumeurs gynécologiques. Cinq radiothérapeutes sont habilités à la curiethérapie à Gustave Roussy, auxquels s'ajoutent les internes et les chefs de cliniques.
La radiothérapie, c'est ainsi une longue chaîne de professionnels hautement qualifiés. Le département de radiothérapie dispose d'une équipe d'oncologues radiothérapeutes spécialisés par technique et par localisation tumorale. En lien avec les oncologues radiothérapeutes, des physiciens médicaux traduisent la prescription médicale en données numériques : comment distribuer la dose et quels rayonnements utiliser afin que la tumeur reçoive le plus de dose sans endommager les tissus sains. En s'appuyant sur leurs consignes, les dosimétristes du département mettent ensuite en œuvre ces paramètres. Les physiciens médicaux sont aussi responsables du contrôle qualité des appareils et ils effectuent des tests régulièrement pour assurer la sécurité des patients. Au quotidien, l'équipe des manipulateurs en radiothérapie accompagne les patients tout au long de leur traitement.
Pour tous ces patients, le département de radiothérapie met l'accent sur une prise en charge globale, en coordonnant la radiothérapie avec les autres traitements et avec les services susceptibles de rendre les traitements plus confortables, de limiter les effets secondaires et de préserver la qualité de vie des patients.
Le département de radiothérapie mène par ailleurs une importante activité de recherche, notamment deux essais cliniques parmi les premiers à combiner immunothérapie et radiothérapie stéréotaxique : une étude sur les traitements hypofractionnés pour étendre cette stratégie à de nouvelles indications et une étude sur l'utilisation de nanoparticules pour potentialiser les effets de la radiothérapie. Les physiciens médicaux mènent également des recherches pour intégrer des techniques innovantes aux traitements actuels et utiliser au mieux les nouvelles machines mais aussi pour réaliser des études épidémiologiques, examiner les conséquences à long terme de radiothérapies reçues pendant l'enfance…
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