11/10/2015

Mois de sensibilisation aux cancers masculins

Nom d'un mouvement créé en Australie pour parler avec humour et moustaches de la cause des cancers masculins, Movember a fait du mois de novembre l'occasion de sensibiliser le public à ces cancers qui touchent environ 60 000 personnes chaque année, rien qu'en France.

Le cancer de la prostate

Parmi eux, le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez l'homme avec 55 000 nouveaux cas par an, provoquant encore près de 9 000 décès. Il survient généralement à un âge élevé, avec une moyenne d'âge au diagnostic de 71 ans. Il est exceptionnel avant 45 ans. Il s'agit le plus souvent d'un cancer d'évolution lente, qui peut être totalement silencieux (sans symptôme) ou source de troubles urinaires et/ou sexuels : de tels symptômes doivent donc pousser à consulter. Dans tous les cas, le dépistage s'effectue grâce au dosage dans le sang d'une protéine appelée PSA et d'un examen rectal.

Du fait de leur évolution lente, un grand nombre de cancers de la prostate ne nécessitent pas d'intervention chirurgicale, ni d'autres traitements radicaux : tout dépend de l’étendue du cancer au moment du diagnostic. Dans le cas d'un cancer localisé et en fonction de l’évolution de la tumeur, différentes options sont possibles : une surveillance active, une prostatectomie, de la radiothérapie externe ou de la radiothérapie interne (curiethérapie). En cas de métastases, beaucoup plus complexes à traiter, des progrès ont été accomplis grâce à la recherche ces 5 dernières années sur les traitements médicamenteux : hormonothérapies, chimiothérapies et thérapies ciblées.

De nombreux travaux de recherche sont en cours, notamment à Gustave Roussy, pour poursuivre ces progrès :

Le cancer des testicules

Au 1er rang des cancers chez l'homme jeune, le cancer des testicules est le plus souvent curable. Il peut être efficacement traité et potentiellement guéri, s'il est diagnostiqué et traité au plus tôt : par une orchidectomie (ablation chirurgicale du testicule affecté), par une chimiothérapie ou une radiothérapie, souvent prescrites après une opération chirurgicale afin de traiter les cellules cancéreuses restantes. Il nécessite une prise en charge spécifique du fait des conséquences possibles sur la fertilité du patient.

Pour le dépister au plus tôt, un auto-examen, à pratiquer régulièrement, est recommandé à tous les hommes. Il s'agit pour chacun de vérifier la taille, la forme et le niveau habituel des reliefs de leurs testicules, et de consulter en cas de changements. Une grosseur, une sensation de lourdeur, des gènes dans le scrotum, des crampes ou douleurs dans le bas-ventre ou l'aine, sont également des symptômes potentiels à ne pas négliger.

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