La douleur, modérée à sévère, concerne 30 à 50% des patients atteints de cancer. Elle n’est pas toujours liée à l’évolution de la maladie, mais peut être due à ses traitements (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie). La douleur peut avoir de fortes répercussions sur la qualité de vie, c’est pourquoi il est important de l’identifier et de la traiter. A Gustave Roussy, le traitement de la douleur fait partie intégrante de la prise en charge du patient et l’Institut poursuit son engagement à travers un programme d’amélioration de la lutte contre la douleur.
Lorsqu’elle a cessé d’être un signal d’alarme, la douleur ne sert à rien.
Seul le patient connait sa douleur, lui seul peut en parler : il ne doit pas hésiter à en parler aux professionnels de santé qu’il rencontre (médecins, personnel infirmier, etc.) pour trouver une solution adaptée.
L’intensité de la douleur peut être mesurée à l’aide d’une échelle numérique (de 0 à 10) ou d’une réglette, disponibles partout à l’Institut.
La douleur peut être traitée par des médicaments qui agissent directement ou indirectement, par des méthodes non médicamenteuses (auriculothérapie, sophrologie, etc.) et par le traitement de la maladie elle-même. Ces traitements sont à discuter avec le médecin et à adapter à chaque patient. La plupart peuvent être mis facilement en route. Dans certains cas, des traitements plus complexes seront mis en place auprès du Centre d’Etude et de Traitement de la Douleur (CETD) de Gustave Roussy
Thème de cette Journée mondiale 2015, la douleur neuropathique est une douleur chronique intense provoquée par des nerfs lésés. Moins connue que la douleur « classique » (nociceptive), elle est en général atypique et parfois difficile à décrire par le patient car elle provoque des sensations diverses : brulures, piqures, décharges électriques, fourmillements, engourdissement, froid douloureux…
En cancérologie, ces douleurs sont fréquentes suite aux traitements du cancer : fourmillements dans les mains et les pieds, sensations de douleur articulaire après une chimiothérapie ou une hormonothérapie, modifications de la sensibilité ou de la force musculaire dans une zone du corps qui a été irradiée, douleurs persistantes après une chirurgie au niveau de la cicatrice parfois « insensible » mais « douloureuse ou gênante ».
Le patient ne doit pas avoir peur de parler de ces sensations, même si elles semblent étranges, à l’équipe soignante.
Il existe plusieurs types de traitements pour la douleur neuropathique :
D’autres pistes thérapeutiques sont en cours de développement et d’évaluation à Gustave Roussy, telles que l’analgésie interventionnelle.