La médecine moléculaire

La médecine moléculaire – ou médecine personnalisée, encore appelée médecine de précision – est fondée sur une nouvelle approche du diagnostic basée sur l’analyse du génome tumoral appelé le diagnostic moléculaire. En fonction de ce diagnostic, des médicaments ciblés adaptés au profil génétique identifié sont expérimentés. L’objectif est de proposer à chaque patient les médicaments spécifiquement ciblés sur le profil génétique de sa tumeur. 

Jusqu’à présent, une tumeur était caractérisée par l’organe qu’elle atteignait et par son stade d’évolution. Avec la médecine moléculaire, elle est également définie par les altérations de ses gènes.
Cette nouvelle stratégie thérapeutique nécessite : 

• d’identifier une ou plusieurs anomalies moléculaires clés, propres à chaque tumeur de chaque patient. A Gustave Roussy :

- le plateau technique de biologie et pathologie médicales  réalise et développe des tests de détection d’anomalies moléculaires connues ;
- la plateforme biologique est labellisée par l’Institut National du Cancer (INCa) pour le diagnostic moléculaire de certaines mutations (FGFR et K-RAS) ;
- la plateforme de génomique fonctionnelle permet la réalisation d’analyses génomiques pour identifier de nouvelles anomalies moléculaires.

• de proposer une “thérapie ciblée” qui cible une anomalie moléculaire spécifique. Le Département Innovations Thérapeutiques  Précoces de l’Institut (DITEP), le plus important service en France dédié aux essais cliniques de phase I en oncologie, permet de donner accès aux patients à de nombreuses molécules innovantes pour des thérapies ciblées.
• d’évaluer rapidement  l’efficacité de ces thérapies ciblées. Le plateau d’imagerie de l’Institut, et notamment une technique particulièrement innovante d’échographie de contraste, permettent de visualiser rapidement l’efficacité d’un nouveau médicament ciblé sur la tumeur.
• de mesurer l’impact psychologique et social de ces innovations thérapeutiques et d’en apprécier l’impact médico-économique pour la société. Au sein de l’Institut, le département des soins de sup- port, l’unité de recherche sur les sciences humaines et sociales, le service de biostatistiques et d’épidémiologie et l’unité de recherche Coordination pour la Mesure de la Performance et l’Amélioration  de la Qualité Hospitalière (COMPAQH), réalisent les études permettant de mesurer ces impacts.