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Centre de photobiomodulation en oncologie

Responsable
Dr Camelia Billard-Sandu

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Principes

La photobiomodulation est une technique non invasive, non douloureuse et sans effet thermique sur les zones irradiées. Elle utilise la lumière rouge ou proche infrarouge, émise par des sources lumineuses telles que les LASERs ou les LEDs, pour induire des réactions photochimiques ou photophysiques à l’échelle cellulaire et tissulaire.

Séance de photobiomodulation

Bien que des progrès significatifs aient été réalisés dans la compréhension des mécanismes d’action de la photobiomodulation, il est essentiel d’approfondir les connaissances scientifiques sur ses mécanismes biologiques précis, notamment :

  • L’identification des paramètres physiques nécessaires à son efficacité, tels que les longueurs d’onde, l’intensité, la dose énergétique et la durée d’exposition.
  • La validation clinique prospective rigoureuse pour garantir une efficacité optimale tout en assurant la sécurité des patients.

Ce cadre scientifique est indispensable pour maintenir la pratique de la photobiomodulation dans un contexte médical sérieux, fondé sur des preuves solides, et pour éviter toute dérive ou application hors cadre médical.

Dans le domaine de l’oncologie, cette thérapie non médicamenteuse pourrait potentiellement :

  • Réduire l’incidence, la durée et/ou la gravité des toxicités aiguës ou chroniques.
  • Améliorer l’adhésion des patients aux traitements spécifiques.
  • Optimiser leur qualité de vie.
  • Réduire les coûts globaux des soins liés au cancer.

Cependant, ces bénéfices doivent être continuellement validés via des études cliniques contrôlées.

Les indications cliniques en oncologie de la photobiomodulation

La photobiomodulation s’adresse à des complications induites par les traitements oncologiques (inflammation, ulcérations, œdèmes, douleurs, fibroses, lésions neurologiques et musculaires). Toutefois, pour être intégrée de manière optimale en oncologie, ses indications cliniques doivent être validées par des essais prospectifs robustes, afin de garantir une utilisation appropriée et sécurisée.

Actuellement, la photobiomodulation est reconnue par l’European Society of Medical Oncology (ESMO) dans les cas suivants :

  • Prévention des mucites chez les patients traités par radiothérapie pour cancers ORL ou recevant une greffe de moelle osseuse.
  • Prévention des radiodermites chez les patients traités pour cancer du sein.

Les autres indications cliniques validées ou en cours d’évaluation sont :

  • Radiodermites : brûlures cutanées induites par la radiothérapie.
  • Mucites/Stomatites : inflammations douloureuses des muqueuses buccales.
  • Xérostomie : sécheresse buccale.
  • Dysphagie : difficulté à avaler (pendant/après la radiothérapie).
  • Fibrose cutanée : épaississement ou rigidité de la peau après radiothérapie.
  • Trismus : contraction involontaire des muscles de la mâchoire.
  • Lymphœdème : gonflement des membres suite à une chirurgie ou à la radiothérapie.
  • Ostéonécrose chimio/radio-induite : dégradation osseuse des maxillaires liée aux traitements.
  • Neuropathies périphériques : picotements, douleurs ou perte de sensibilité (mains/pieds).
  • Arthralgies sous hormonothérapies.
  • Douleurs chroniques post-chirurgicales.

Les mécanismes d’action de la photobiomodulation

La photobiomodulation agit à plusieurs niveaux biologiques et tissulaires :

1. Biostimulation cellulaire :

  • Absorption de la lumière par le cytochrome C oxydase (CCO) dans la membrane mitochondriale.
  • Interaction avec les couches d’eau interfaciales, influençant les mécanismes métaboliques.

2. Effets analgésiques :

  • Activation des récepteurs photosensibles et des canaux ioniques (TRPV - récepteurs vanilloïdes).

3. Régénération tissulaire :

  • Activation des facteurs de croissance (TGF-ß1) via des mécanismes redox.

Malgré ces avancées, les mécanismes responsables des réponses biologiques observées restent à mieux caractériser. Cette compréhension est cruciale pour adapter les paramètres thérapeutiques aux besoins spécifiques des patients tout en minimisant les risques.

Pour une pratique clinique sûre et efficace, la photobiomodulation doit continuer à être développée dans un cadre rigoureux, associant :

  • Une compréhension approfondie des mécanismes d’action biologiques.
  • Des protocoles thérapeutiques standardisés, adaptés aux indications validées.
  • Une évaluation clinique prospective, basée sur des essais randomisés et contrôlés.
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