Les cancers des sinus de la face et des glandes salivaires sont rares. Ils sont hétérogènes en termes de sites anatomiques (localisation macroscopique) et d’histologies (vue microscopique). Pour cette raison et en l’absence de preuve scientifique, leur traitement repose encore sur des données extrapolées des cancers communs de la tête et du cou. Ces tumeurs sont le plus souvent localisées (dans la région de visage) au diagnostic. Leur traitement repose sur une prise en charge de spécialités différentes, avec une place centrale pour la chirurgie et la radiothérapie (traitement par rayonnements ionisants). Malgré les avancées des techniques de la chirurgie, et l’adjonction des rayons, la probabilité de survie globale à 5 ans est à peine deux tiers, le plus souvent en raison d’une évolution de la maladie locorégionale (dans la zone de la tête et du cou).

Dans ce contexte, une chimiothérapie (traitement médicamenteux) en même temps que les rayons, visant à augmenter l’efficacité du traitement locorégional, est régulièrement discutée en réunion de concertation pluridisciplinaire, y compris en réunion de recours nationale REFCOR (Réseau d‘Expertise Français sur les Cancers ORL Rares) bi-mensuelle. Le cisplatine est le médicament le plus souvent utilisé avec la radiothérapie.

L’essai SANTAL est une étude française de phase III randomisée testant l’impact de l’ajout du médicament cisplatine à la radiothérapie exclusive (sans chirurgie) ou adjuvante (après la chirurgie) en cas de risque élevé de récidive de maladie dans ce groupe multi-histologies multi-sites.

 L’objectif de cette étude est de comparer le bénéfice éventuel en termes d’efficacité de cisplatine en combinaison avec le rayon chez les patients atteints du cancer des sinus et des glandes salivaires.

La radiothérapie se déroule sur 6 à 7 semaines, tous les jours sauf les week-ends. La chimiothérapie par cisplatine sera délivrée une fois toutes les 3 semaines pendant toute la durée de la radiothérapie.