Etude évaluant le bénéfice* de l’autogreffe de cellules souches périphériques chez les patients porteurs d’un lymphome T périphérique en réponse complète après induction
Votre médecin-investigateur vous a diagnostiqué un. En raison de la multitude de sous-types du cancer du système lymphatique appelé lymphome T périphérique ainsi que de leur rareté, il n’y a actuellement pas de réel consensus scientifique pour le traitement en première ligne. De façon usuelle, le traitement consiste en une chimiothérapie, c’est à dire l’usage de médicaments dont le but est de détruire les cellules cancéreuses afin d’obtenir une rémission complète (traitement d’induction). On appelle traitement de consolidation un traitement qui a pour but de maintenir la rémission complète et ainsi de prévenir une éventuelle rechute. Dans le cas des lymphomes T périphériques, le traitement de consolidation intensif avec autogreffe de cellules souches hématopoïétiques est un standard, mais reste discuté par la communauté scientifique.
La recherche à laquelle il vous est proposé de participer cherche donc à évaluer la meilleure stratégie à adopter, autrement dit, s’il y a un bénéfice à réaliser une greffe à cette étape du traitement.
Les patients seront répartis par tirage au sort dans deux groupes de traitement :
- Groupe A : chimiothérapie d’induction
- Groupe B : chimiothérapie d’induction suivie de chimiothérapie de consolidation avec autogreffe
La phase d’induction est identique pour les deux groupes et durera environ 6 mois. Elle consiste en 6 cycles de chimiothérapie de 3 semaines, dans le cadre de la pratique courante. Il n’y a pas de médicament expérimental dans cette recherche, tous les médicaments qui seront utilisés pour soigner votre cancer sont autorisés par les autorités de santé et utilisés de façon usuelle dans le traitement de votre maladie.
Dans le groupe B, une visite de soins courants appelée leucaphérèse* sera réalisée lors des derniers cycles de la phase d’induction afin de collecter les cellules souches hématopoïétiques*autologues. Pour cela un facteur de croissance sera administré au préalable, médicament qui stimule la production de cellules souches dans la moelle osseuse et provoque leur migration dans le sang. Elles sont ensuite prélevées grâce à une machine qui trie les cellules sanguines (même machine que celle utilisée pour les dons de plaquettes). Le prélèvement se fait dans une unité de cytaphérèse (une ou deux séances de 3h environ).
Ces cellules seront ensuite conservées dans de l’azote liquide jusqu’à la greffe.
La réponse au traitement sera évaluée de façon intermédiaire après le cycle 4 et à la fin de la phase d’induction c’est à dire après le cycle 6. La première évaluation est un examen de pré-visite et la seconde une visite de fin d’induction dans les 3 à 5 semaines après votre dernier traitement par chimiothérapie. Il s’agit évaluations de soins courants.
En cas de réponse complète à l’issue du traitement d’induction (groupe B), il y aura une chimiothérapie de consolidation avec greffe de cellules souches hématopoïétiques autologues. Cette phase durera entre 2 et 3 mois dont environ un mois d’hospitalisation.
Le jour de la greffe la ré-injection de vos cellules souches sera faite par voie intraveineuse, comme une transfusion. La greffe permet de réparer plus rapidement les dommages infligés par la chimiothérapie et retrouver un système immunitaire efficace. La reconstitution dure environ une quinzaine de jours avant que la moelle osseuse commence à produire des globules blancs, cellules clés du système immunitaire.
Les patients du groupe A en rémission complète intégreront une phase d’observation dont la durée sera égale à la phase de consolidation des patients du groupe B, soit 2 à 3 mois.
Les patients des deux groupes réaliseront une nouvelle évaluation à l’issue de cette période et seront ensuite suivis dans le cadre de l’étude jusqu’à ce que le dernier patient inclus ait lui-même été suivi pendant 2 ans. Ces visites de suivi (examen clinique, prélèvement sanguin, ect) seront réalisées dans le cadre du soin tous les 3 mois pendant deux ans puis tous les 6 mois jusqu’à la fin de l’étude.