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GUSTAVE ROUSSY
1er centre de lutte contre le cancer en Europe, 4 000 professionnels mobilisés

10/01/2025

Défi de janvier : les questions à se poser pour faire le point sur sa consommation d’alcool

La campagne Dry January ou Défi de janvier est l’occasion d’arrêter de manière temporaire ou permanente sa consommation d’alcool, qui même à faible dose peut augmenter le risque de cancers chez l’homme comme chez la femme. Cette initiative est aussi une opportunité de faire le point de manière plus globale sur sa consommation et poursuivre toute l’année les efforts entamés en ce début 2025.

Dry Jannuary

L’alcool est classé comme substance cancérigène par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC), au même niveau que l’amiante. Il est le deuxième facteur de risque de cancer après le tabac, contribuant chaque année à 28 000 nouveaux cas  en France. La consommation d'alcool est reconnue comme un facteur de risque dans huit cancers : ceux des voies aérodigestives supérieures (l'ensemble des cavités orales, nasales, le nasopharynx, l'oropharynx, l'hypopharynx et le larynx), de l'œsophage, du sein, du foie, de l'estomac et du côlon-rectum.

« Aucun niveau de consommation d’alcool n’est sans risque (1)», affirme la Dr Khalida Berkane, médecin addictologue à Gustave Roussy. « En France, la consommation moyenne reste élevée, avec environ 12 litres par habitant et par an (2). Il s’agit d’un des niveaux les plus élevés de l’OCDE », souligne-t-elle.

Faire le point sur sa consommation

Lancé en 2020 au Royaume-Uni et soutenu par 53 associations, le Dry January ou #LeDéfiDeJanvier, propose de faire une pause dans sa consommation d’alcool durant les 31 jours du mois de janvier, juste après les fêtes de fin d’année.
Au-delà des bénéfices démontrés de l’arrêt de l’alcool sur la santé, ce défi est l’opportunité de réfléchir à l’impact de l’alcool sur sa vie personnelle et sociale. Il aide également à reprendre le contrôle de ses habitudes de consommation pour le reste de l’année. Pour faire le point, quelques questions simples sont à se poser :

  • Est-ce que j’utilise l’alcool pour me détendre, me relaxer ?
  • Est-ce que je consomme de l’alcool seul ?
  • M’est-il impossible d’envisager une soirée sans consommation d’alcool ?
  • Est-ce que j'ai besoin de toujours plus d’alcool en soirée ?
  • Est-ce que la fréquence de ma consommation est en augmentation ?
  • Est-ce que mon seuil de tolérance à l’alcool est en augmentation ?
  • Est-ce que je favorise les événements, sorties, qui impliquent de consommer de l’alcool aux dépens d’autres activités ?

Si votre réponse à une ou plusieurs de ces questions est positive, il peut être bénéfique d’adopter de nouvelles habitudes de consommation, comme l’alternance en soirée d’un verre d’alcool/un verre de boisson non-alcoolisée, faire durer son verre plus longtemps, ne pas boire à jeun, ou encore arrêter sa consommation de spiritueux.

« Lorsque la dépendance est installée, des symptômes graves peuvent se manifester lors d’un arrêt brutal de la consommation d’alcool. Dans ce cas, il convient de ne pas arrêter de boire seul et brutalement, mais de demander l’aide d’un professionnel de santé», explique la Dr Berkane.

Qu’est-ce qu’une unité d’alcool ?

Dry Jannuary - chiffres clés

En France, les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser 10 unités d’alcool pur par semaine, soit l’équivalent de 2 verres de 10 centilitres d’une boisson alcoolisée à 12,5° par jour, tout en évitant de consommer de l’alcool quotidiennement.

Pour mieux évaluer sa consommation et bénéficier de conseils adaptés, des outils en ligne comme l’Alcoomètre ou le service Alcool Info Service sont disponibles. Ces plateformes offrent également la possibilité de contacter un professionnel de santé ou une association pour un accompagnement personnalisé.

« Pour la grande majorité des personnes qui arrêtent ou réduisent substantiellement leur consommation d’alcool, des bénéfices sont rapidement perçus sur le plan physique, mental et social. Certaines études montrent que participer au Dry January peut entraîner une réduction durable de la consommation d’alcool, même après le mois de janvier. Cela peut favoriser un mode de vie plus sain et réduire les risques associés à une consommation excessive d’alcool », conclut la Dr Berkane.

 

[1] Alcohol use and burden for 195 countries and territories, 1990-2016: a systematic analysis for the Global Burden of Disease Study 2016. Lancet. 2018 Sep 22;392(10152):1015-1035. doi: 10.1016/S0140-6736(18)31310-2. Epub 2018 Aug 23.

[2] Santé publique France 2020 https://www.santepubliquefrance.fr/les-actualites/2020/consommation-d-alcool-en-france-ou-en-sont-les-francais