Etude évaluant le pembrolizumab en péri opératoire de la cystectomie en comparaison de la cystectomie seule chez les patients non éligibles au cisplatine dans le cancer de la vessie infiltrant le muscle
L’étude MK-3475-905 est une étude s’adressant aux patients atteints d’un cancer de la vessie infiltrant le muscle de la vessie et nécessitant donc de retirer l’ensemble de la vessie (cystectomie). Habituellement, cette chirurgie est précédée d’une chimiothérapie. Cependant, en cas de contre-indications à la chimiothérapie ou en cas de refus de la chimiothérapie, la chirurgie est réalisée d’emblée.
Une nouvelle classe de médicaments est apparue dans le cancer de la vessie avec métastase, celle de l’immunothérapie. Ces médicaments qui s’injectent par voie intra-veineuse visent à remettre à niveau les défenses immunitaires des patients afin qu’elles reconnaissent plus efficacement les cellules tumorales. L’objectif espéré est donc au final la destruction des cellules tumorales. Compte-tenu de l’activité de ces thérapies au stade métastatique, il est maintenant envisagé d’évaluer ces thérapies chez les patients n’ayant pas de métastases mais chez qui une cystectomie est envisagée.
Les patients éligibles à l’étude sont ceux ne pouvant pas recevoir de chimiothérapie ou refusant la chimiothérapie avant la cystectomie. Les patients recevront alors trois injections intraveineuses du pembrolizumab espacées de trois semaines. Environ 3 à 4 semaines après la troisième injection, la chirurgie de la vessie sera réalisée. Puis l’immunothérapie sera reprise pour une durée de un an. L’étude comporte deux groupes de patients : un groupe de patients traités par immunothérapie et la chirurgie, un groupe de patients traités par la chirurgie seule. Un tirage au sort détermine le groupe de traitement.